FREJUS (83) 25.08.2017
Résumé
Observations de la présence à basse altitude de deux lumières rouge et verte accolées avec des mouvements d'oscillations et un changement de trajectoire : probable observations d'un aéronef.
Description
Le 25 août 2017 à 02h15 (heure confirmée par T2) deux témoins observent dans le ciel nocturne la présence de lumières de couleur (une rouge et une verte) qui les intrigue. D'abord perçues comme stationnaires ces deux lumières se déplacent conjointement en changeant de trajectoire et sont vite cachées par le paysage. Aucun bruit n'est entendu.
Les témoins ont très probablement observé un aéronef, les lumières rouges et vertes étant celles des feux de navigation, en effet :
- les deux lumières sont toujours vues côte à côte ou accolées,
- lors du déplacement final vers la droite, il n'y a plus que la lumière verte, comme il se doit pour un aéronef dont le feu de position droit et vert est le seul visible quand l'avion vole transversalement à basse élévation (cas ici, l'avion passe disparaît ensuite derrière des arbres) vers la droite, le feu gauche et rouge étant alors caché par la carlingue.
Les arguments qui conduisent T1 à exclure un aéronef sont l'absence de bruit et de clignotement ("Un hélicoptère ou un avion sont aussi à proscrire, vu le silence et l'absence de clignotement des lumières"). Or, la perception de bruit dépend de multiples facteurs dont la distance (les témoins pensent peut-être le PAN plus proche qu'il n'est), le vent qui peut être contraire au bruit (c'est le cas ici avec un vent d'Est relevé sur Météociel) alors que les témoins regardent vers l'ouest et aussi de la forte attention visuelle engendrée par l'étrangeté qui peut se faire au dépend de l'attention ou mémorisation auditive (de nombreux exemples existent au GEIPAN).
De plus, les feux de navigation vert et rouge ne clignotent pas, le clignotement d'un avion provient des feux anti-collision blancs ("strobes"). Si les premiers sont obligatoires en toute phase de vol, ce n'est pas le cas pour les seconds. On peut aussi avoir un doute sur la perception de non clignotement, au moins pour une partie de l'observation, car T2 dit " Puis j'avais vu clignoter aussi une lumière verte".
La force des éléments en faveur (feux de navigation vert et rouge) et le caractère discutable et non déterminant des éléments d'objection (absence de bruit et de clignotement) conduisent à retenir l’hypothèse d'aéronef.
L'aspect stationnaire et oscillant du PAN plaide en faveur d'un hélicoptère, qui se serait majoritairement présenté sur son coté gauche (feu de navigation rouge) avant de pivoter partiellement d'abord (deux lumières rouges et vertes) avant de partir sur la droite en présentant unique son coté droit (feu vert).
Cet aéronef n'apparaît pas dans les relevés de trafic commercial mais ces derniers ne sont pas d'une fiabilité absolue et un hélicoptère est le plus souvent non commercial. Il s'agirait donc plutôt d'un vol privé ou de sécurité civile ou de transport médical ou encore d'origine militaire. La demande de trace radar auprès des services de circulation aérienne (CNOA) a été faite trop tardivement et le GEIPAN sait aussi par expérience que les vols à basse altitude (cas ici) peuvent ne pas donner de traces radar.
En conséquence le GEIPAN classe le cas en B et conclut : observation très probable d'un aéronef.
Les témoins ont très probablement observé un aéronef, les lumières rouges et vertes étant celles des feux de navigation, en effet :
- les deux lumières sont toujours vues côte à côte ou accolées,
- lors du déplacement final vers la droite, il n'y a plus que la lumière verte, comme il se doit pour un aéronef dont le feu de position droit et vert est le seul visible quand l'avion vole transversalement à basse élévation (cas ici, l'avion passe disparaît ensuite derrière des arbres) vers la droite, le feu gauche et rouge étant alors caché par la carlingue.
Les arguments qui conduisent T1 à exclure un aéronef sont l'absence de bruit et de clignotement ("Un hélicoptère ou un avion sont aussi à proscrire, vu le silence et l'absence de clignotement des lumières"). Or, la perception de bruit dépend de multiples facteurs dont la distance (les témoins pensent peut-être le PAN plus proche qu'il n'est), le vent qui peut être contraire au bruit (c'est le cas ici avec un vent d'Est relevé sur Météociel) alors que les témoins regardent vers l'ouest et aussi de la forte attention visuelle engendrée par l'étrangeté qui peut se faire au dépend de l'attention ou mémorisation auditive (de nombreux exemples existent au GEIPAN).
De plus, les feux de navigation vert et rouge ne clignotent pas, le clignotement d'un avion provient des feux anti-collision blancs ("strobes"). Si les premiers sont obligatoires en toute phase de vol, ce n'est pas le cas pour les seconds. On peut aussi avoir un doute sur la perception de non clignotement, au moins pour une partie de l'observation, car T2 dit " Puis j'avais vu clignoter aussi une lumière verte".
La force des éléments en faveur (feux de navigation vert et rouge) et le caractère discutable et non déterminant des éléments d'objection (absence de bruit et de clignotement) conduisent à retenir l’hypothèse d'aéronef.
L'aspect stationnaire et oscillant du PAN plaide en faveur d'un hélicoptère, qui se serait majoritairement présenté sur son coté gauche (feu de navigation rouge) avant de pivoter partiellement d'abord (deux lumières rouges et vertes) avant de partir sur la droite en présentant unique son coté droit (feu vert).
Cet aéronef n'apparaît pas dans les relevés de trafic commercial mais ces derniers ne sont pas d'une fiabilité absolue et un hélicoptère est le plus souvent non commercial. Il s'agirait donc plutôt d'un vol privé ou de sécurité civile ou de transport médical ou encore d'origine militaire. La demande de trace radar auprès des services de circulation aérienne (CNOA) a été faite trop tardivement et le GEIPAN sait aussi par expérience que les vols à basse altitude (cas ici) peuvent ne pas donner de traces radar.
En conséquence le GEIPAN classe le cas en B et conclut : observation très probable d'un aéronef.