GROIX (56) 14.04.1982

Résumé
Longues et multiples observations à l'œil nu et aux jumelles d'un objet très lumineux semblant suivre les témoins dans leurs déplacements : observation de la Lune.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque en cas de type « D » et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen. Celui-ci n'a pas pour but de diminuer ou augmenter telle ou telle catégorie de classement mais d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification explicité dans une note d'enquête.
Ce cas d'observation anciennement nommé GROIX (56) 13.04.1982 fait partie de cas classés « D » par le GEPAN et repris récemment.
Sur L'île de Groix (Morbihan), dans la nuit du 13 au 14 avril 1982 à 2h45 (date la plus probable de l'observation, d'après la gendarmerie), 3 personnes observent un phénomène lumineux dans le ciel. Se déplaçant dans un véhicule à différents endroits de l'ile, les témoins ont l'impression que le PAN les suit ou s'arrête comme eux lors de leurs pérégrinations. Un des témoin rentre chez lui et réveille un quatrième témoin qui confirme la présence dans le ciel vers 3h du matin d'un objet fortement lumineux et fixe qu'il ne reconnait pas. L'observation se poursuit dans différents endroits de l'île jusqu'à 5h du matin pour certains témoins. Le quatrième témoin fera une observation similaire le lendemain.
La gendarmerie prévenue fortuitement le 20 avril 1982 mènera une enquête sur place quelques jours plus tard, ne trouvant aucun autre témoin. L'enquête ne déterminera aucune perturbation EDF, aucune observation particulière depuis la base aéronavale de Lann-Bihoué. La crédibilité des témoins n'est pas mise en cause. Les gendarmes indiquent la phase de la Lune au dernier quartier. Aucune trace au sol et sur l'environnement n'est trouvée dans les secteurs indiqués par les témoins.
Ce cas est moyennement consistant : il y 4 témoins, mais avec des contradictions et imprécisions (en particulier sur la date et sur les vitesses ou sens de déplacement du PAN).
Le phénomène décrit présente beaucoup de caractéristiques communes (durée d'observation, forme, taille, couleur...) avec les observations d’un objet astronomique bien connu : la Lune (voir les notes d'enquête).
L’aspect du PAN inclut généralement un demi-cercle, or la gendarmerie indique dans son rapport d'enquête que la Lune était en dernier quartier. T1 compare le PAN à « une petite planète s'étant rapprocher de la terre ». Le PAN a été observé sur plusieurs heures (3 heures) et a évolué lentement dans le ciel et selon un mouvement plutôt décrit de Ouest vers Est (malgré quelques contradictions entre témoins)... comme celui de la Lune. De plus, T4 indique avoir vu la nuit suivante dans le même secteur de ciel un « objet présentant des formes identiques au précédent… : la Lune était effectivement de nouveau là.
La Lune était grosse (phase 0.7), bien présente dans la zone du ciel assez étroite (Est, Sud-Est) décrite comme celle de présence du PAN alors que les témoins affirment clairement ne pas avoir reconnu la Lune :
- s'ils affirment ne pas l’avoir reconnu, c’est qu’ils ne l’ont pas vu non plus à côté du PAN sinon au moins deux d'entre eux aurait naturellement dit « d’ailleurs on voyait bien la Lune à côté du PAN » pour appuyer le fait que ce n’était pas la Lune. A côté de cela il y au moins un qui dit « Il faisait nuit noire il n'y avait pas de lune. ».
- ils ne pouvaient pas ne pas l’avoir vue sur une durée d’observation aussi longue avec un ciel décrit par ailleurs comme dégagé et une position de Lune en fin d’observation à 20° d’élévation au-dessus de l’océan, dans la direction d’observation.
Ce type de méprise, généralement causée par des nuages ou voiles de nuages couvrant partiellement la Lune, est fréquent dans les annales du GEIPAN (voir Site GEIPAN avec mot clef Lune).
On retrouve ici en particulier l'illusion de la boule suiveuse (illusion perceptive due au propre déplacement des témoins), puisque que le PAN semble s'arrêter quand les témoins sont stationnés, et reprendre sa course quand les témoins redémarrent. Cette perception est génératrice de forte émotion (avec peut être de l’idée ou hypothèse d’avoir à faire à une « intelligence »), et ce faisant peut favoriser une perte de précision dans la perception ou la mémorisation.
En conséquence le GEIPAN classe le cas en A : observation de la Lune.