CALAIS (62) 09.01.1981
Résumé
Observations du déplacement silencieux d'un objet de forme allongée et de couleur "feu" à l'aurore : observation probable de trainées d’avion volant à haute altitude, éclairées par le soleil levant.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé CALAIS (62) 1981 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 09 janvier 1981 vers 9h, trois témoins au travail dans une maison de retraite observent dans le ciel le déplacement Est-Ouest d'un objet de couleur jaune-rouge et de forme allongée. Cet objet se déplace à très grande vitesse mais aucun bruit n'est entendu. Durant l'observation qui a duré 3 à 4 minutes, l'objet est caché par des nuages. A noter que deux des témoins ont observé le même phénomène le jour précédent.
Il faut savoir que l'ensemble des bâtiments a été rasé à partir de 2013 et qu'il est donc impossible de savoir dans quel bâtiment exact se trouvaient les témoins (néanmoins deux positions possibles extrêmes ont été considérées dans le compte rendu d'enquête).
Le PAN observé par les témoins a toutes les caractéristiques d’une trainée de condensation produite par un avion se déplaçant à haute altitude et éclairée par le soleil levant (voir le compte rendu d'enquête) :
- forme en cigare ou ovalisée semblable à des exemples photographiques de telles trainées.
- couleur « feu » ou rouge/orange/jaune typique de la couleur que prennent de telles trainées lorsqu’elles sont éclairées par le soleil bas sur l’horizon (au lever ou au coucher).
- déplacement semblable à celui d’un objet très éloigné, « loin en profondeur », tel que noté par le témoin 1.
Il est relativement fréquent, dans des conditions d’éclairage semblables (soleil bas sur l’horizon) et dans des conditions atmosphériques à haute altitude très stables, que la traînée de condensation d’un avion de ligne produise ce genre d’effets visuels, dont le GEIPAN possède aujourd’hui de nombreux témoignages photos. Les caractéristiques communes sont que les avions produisant ces traînées de condensation courtes ont été photographiés aux environs de l’aurore ou du crépuscule, avec un soleil à proximité de l’horizon, ce qui produit sur les traînées une couleur jaune-orange (qui peut même parfois être rouge) et donc cette impression de « feu » notée par un des témoins.
En 1981, le GEIPAN n’avait pas l’expérience, acquise et vérifiée aujourd’hui, de ce type de témoignages créés par des trainées d’avion. Ce qui avait conduit à un classement du cas en inexpliqué à l’époque.
L’avion lui-même peut être ou ne pas être visible et, lorsqu’il l’est, c’est souvent sous la forme d’un point très lumineux précédant les traînées de condensation (voir exemples n°7 et 9 de trainées de condensation). La plupart du temps, ce point lumineux n’apparaît que de façon fugace, selon la géométrie de la surface reflétant la lumière solaire et le déplacement de l’avion par rapport à la position des observateurs. Les témoins n’ont pas observé ce phénomène, mais le PAN n’a été visible que par intermittence, masqué de temps en temps par des nuages.
En ce qui concerne ces traînées, elles peuvent prendre une forme plus ou moins allongée, en forme de « V », de fuseau, voire une forme ovalisée, ce qui correspond bien aux descriptions des témoins relatives à la forme du PAN (« cigare », « cercle », « ovale »…).
Lorsque l’avion incriminé a effectué un virage, la perspective était sans doute plus favorable pour que la séparation entre les deux traînées de condensation soit davantage visible, ce qui donne l’impression à un des témoins qu’à cet instant « il paraissait coupé en deux ».
Enfin, le témoin 1 note la présence de « deux traînées blanches» avant que le PAN ne disparaisse. Cette mention de traînées blanches confirme l’hypothèse de la confusion avec les traînées de condensation d’un avion.
Il est impossible 37 ans après d’identifier l’avion à l’origine. Mais la vision se faisant à basse hauteur dans le ciel, (c’est effectivement bas sur l’horizon que peuvent se produire ces couleurs ocre de trainées au lever ou au coucher du soleil), l’avion pouvait se trouver sur une plage de 50 à 150 km à l’Est de Calais, ce qui embrasse une possibilité de trafic déjà importante en 1981 et laisse une possibilité raisonnable d’y trouver un avion ayant fait une trajectoire avec un virage plus ou moins accentué.
La consistance du témoignage est plutôt faible. Il y a bien trois témoins mais dépendants, donnant peu d’éléments quantifiés (aucune donnée angulaire par exemple). Le qualitatif fourni est suffisamment caractéristique pour valider l’explication.
En conclusion, le GEIPAN classe le cas en B : observation probable de trainées d’avion volant à haute altitude, éclairées par le soleil levant.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé CALAIS (62) 1981 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 09 janvier 1981 vers 9h, trois témoins au travail dans une maison de retraite observent dans le ciel le déplacement Est-Ouest d'un objet de couleur jaune-rouge et de forme allongée. Cet objet se déplace à très grande vitesse mais aucun bruit n'est entendu. Durant l'observation qui a duré 3 à 4 minutes, l'objet est caché par des nuages. A noter que deux des témoins ont observé le même phénomène le jour précédent.
Il faut savoir que l'ensemble des bâtiments a été rasé à partir de 2013 et qu'il est donc impossible de savoir dans quel bâtiment exact se trouvaient les témoins (néanmoins deux positions possibles extrêmes ont été considérées dans le compte rendu d'enquête).
Le PAN observé par les témoins a toutes les caractéristiques d’une trainée de condensation produite par un avion se déplaçant à haute altitude et éclairée par le soleil levant (voir le compte rendu d'enquête) :
- forme en cigare ou ovalisée semblable à des exemples photographiques de telles trainées.
- couleur « feu » ou rouge/orange/jaune typique de la couleur que prennent de telles trainées lorsqu’elles sont éclairées par le soleil bas sur l’horizon (au lever ou au coucher).
- déplacement semblable à celui d’un objet très éloigné, « loin en profondeur », tel que noté par le témoin 1.
Il est relativement fréquent, dans des conditions d’éclairage semblables (soleil bas sur l’horizon) et dans des conditions atmosphériques à haute altitude très stables, que la traînée de condensation d’un avion de ligne produise ce genre d’effets visuels, dont le GEIPAN possède aujourd’hui de nombreux témoignages photos. Les caractéristiques communes sont que les avions produisant ces traînées de condensation courtes ont été photographiés aux environs de l’aurore ou du crépuscule, avec un soleil à proximité de l’horizon, ce qui produit sur les traînées une couleur jaune-orange (qui peut même parfois être rouge) et donc cette impression de « feu » notée par un des témoins.
En 1981, le GEIPAN n’avait pas l’expérience, acquise et vérifiée aujourd’hui, de ce type de témoignages créés par des trainées d’avion. Ce qui avait conduit à un classement du cas en inexpliqué à l’époque.
L’avion lui-même peut être ou ne pas être visible et, lorsqu’il l’est, c’est souvent sous la forme d’un point très lumineux précédant les traînées de condensation (voir exemples n°7 et 9 de trainées de condensation). La plupart du temps, ce point lumineux n’apparaît que de façon fugace, selon la géométrie de la surface reflétant la lumière solaire et le déplacement de l’avion par rapport à la position des observateurs. Les témoins n’ont pas observé ce phénomène, mais le PAN n’a été visible que par intermittence, masqué de temps en temps par des nuages.
En ce qui concerne ces traînées, elles peuvent prendre une forme plus ou moins allongée, en forme de « V », de fuseau, voire une forme ovalisée, ce qui correspond bien aux descriptions des témoins relatives à la forme du PAN (« cigare », « cercle », « ovale »…).
Lorsque l’avion incriminé a effectué un virage, la perspective était sans doute plus favorable pour que la séparation entre les deux traînées de condensation soit davantage visible, ce qui donne l’impression à un des témoins qu’à cet instant « il paraissait coupé en deux ».
Enfin, le témoin 1 note la présence de « deux traînées blanches» avant que le PAN ne disparaisse. Cette mention de traînées blanches confirme l’hypothèse de la confusion avec les traînées de condensation d’un avion.
Il est impossible 37 ans après d’identifier l’avion à l’origine. Mais la vision se faisant à basse hauteur dans le ciel, (c’est effectivement bas sur l’horizon que peuvent se produire ces couleurs ocre de trainées au lever ou au coucher du soleil), l’avion pouvait se trouver sur une plage de 50 à 150 km à l’Est de Calais, ce qui embrasse une possibilité de trafic déjà importante en 1981 et laisse une possibilité raisonnable d’y trouver un avion ayant fait une trajectoire avec un virage plus ou moins accentué.
La consistance du témoignage est plutôt faible. Il y a bien trois témoins mais dépendants, donnant peu d’éléments quantifiés (aucune donnée angulaire par exemple). Le qualitatif fourni est suffisamment caractéristique pour valider l’explication.
En conclusion, le GEIPAN classe le cas en B : observation probable de trainées d’avion volant à haute altitude, éclairées par le soleil levant.