La méthodologie de classification au GEIPAN
La méthodologie de classification au GEIPAN
La classification du GEIPAN (A/B/C/D1/D2) s'appuie sur l'évaluation de deux notions: l'étrangeté et la consistance (cf. glossaire). Elle nécessite:
1/ La recherche des hypothèses pouvant expliquer l’observation dans toute son étrangeté (telle que perçue par le témoin) et évaluation de leur probabilité
- Une hypothèse est basée sur un ou plusieurs phénomènes connus de nature physique (ex astre, plasma..) ou de nature humaine (effet de perception, de faux souvenir, ..)
2/ l'évaluation de l’étrangeté (E entre 0 et 1) de l’observation. C’est la distance au « connu », mesurée par le complément à 1 de la probabilité de hypothèse la plus forte.
- Ex : meilleure hypothèse « avion apparaissant stationnaire de fait des mouvements relatifs des témoins et sans ailes du fait de l’éclairage lunaire » à 0.4 => étrangeté 0.6
- Si l’étrangeté est supérieure à 0.5, le GEIPAN n’a pas d’explication (il est plus probable qu’aucune hypothèse ne convienne)
3/ l'évaluation de la consistance de l’observation (C=IxF, entre 0 et 1) qui dépend de :
- De la quantité d’informations (I) recueillies (Nbre de témoignages, nombre et précision des réponses. photos..)
- De la fiabilité (F) des sources d'information (cohérence, crédibilité, dépendance des témoins,...)
Enfin, l'application d'un principe de base et de bon sens : plus l’étrangeté est forte (moins la meilleure hypothèse possible est probable), plus la consistance doit être forte,
pour valider le caractère inexpliqué en cas d’étrangeté >0.5. Cas étrange D1 ou très étrange D2
pour valider l’explication en cas d’étrangeté < 0.5. Cas A (quasi-preuve) ou B (explication probable)
Sinon l’observation est non exploitable : Cas C. Les cas C correspondent à l'impossibilité de conclure
La consistance et l'étrangeté peuvent-être reportées sur un schéma afin de trouver la classification finale. Par exemple, ci-dessous, un cas d'une consistance de 0.6 et d'une étrangeté de 0.4 sera classé "B":