WOLFGANTZEN (68) 12.08.2022

Résumé
Observation d'un objet lumineux blanc dans le ciel : observation d’un avion de ligne.
Description
Le 12 aout 2022 entre 18h et 18h10, le témoin sur une terrasse privée est interpellé par la présence dans le ciel d’un objet qu’il ne reconnaît pas ni à l’œil, ni aux jumelles. Il pense tout d’abord à un aéronef, mais l’objet n’a pas d’ailes, ni d’empennage (dérive). Il est d'un blanc très vif, très éclatant. Le témoin pense alors qu’il a peut-être observé un dirigeable. Deux autres témoins présents observent également le PAN. Durant l’observation le témoin prend une photographie avec son téléphone portable. Le témoin note la présence d’avion de ligne plus haut à un axe presque perpendiculaire à la trajectoire du PAN environ 2 à 3 min après. Cet avion laisse une trainée de condensation. Un seul témoignage sera recueilli.
La consistance est correcte : témoignage unique mais plusieurs témoins et photo du PAN (sans métadonnées).
L’étrangeté résiduelle après enquête est faible (voir le compte rendu d'enquête).
L’analyse a montré que le témoin avait observé un avion de ligne, l’avion Mitsubishi CRJ-900LR, vol DLH3AJ, opéré par la compagnie Lufthansa.
La description et l’aspect visuel du PAN sur la photo : cylindre d’un blanc très lumineux, évoquent l’observation d’un avion, et plus particulièrement de sa carlingue, vue en pleine journée et se détachant par contraste sur fond de ciel bleu.
La mention de l’observation du deuxième avion 2 à 3 minutes plus tard sur une trajectoire perpendiculaire à celle du PAN, a permis de retrouver les deux avions : le PAN et l’avion bien identifiés par le témoin.
Les conditions d’observation, en particulier, l’angle d’observation modéré, la distance, la forte réflectivité lumineuse de la carlingue blanche de l’avion et les effets de l’atmosphère empêchent les témoins de reconnaître cet avion.
En ce qui concerne la visibilité de l’empennage, celui de l’avion incriminé était de couleur bleu azur, pouvant passer inaperçu sur fond de ciel bleu.
La trajectoire rectiligne à vitesse constante confirme l’hypothèse.
Les deux avions n’évoluant pas à la même altitude (environ 600 mètres d’écart) il est probable que les conditions de pression, température et humidité soient différentes et expliquent que seul un des avions ait généré une trainée de condensation. Faute de données plus précises (le radiosondage le plus proche ayant lieu à environ 200 km du lieu d’observation et une heure plus tôt), ce point ne peut être formellement confirmé, mais reste tout à fait plausible. Des situations similaires ont déjà été observées et étudiées par le GEIPAN.
Le cas est classé A : observation d’un avion de ligne.