PARIS (75) 19.09.2024
Résumé
Observation sur une photographie d'une forme assez plate : probable artefact photographique (oiseau).
Description
Le jeudi 19 septembre, peu avant 10h30, en attendant une réunion, le témoin prend des photos de la tour Eiffel et du quartier de La Défense, visibles au loin depuis la fenêtre d'une salle située au 6ème étage d'un immeuble dans le 15ème arrondissement de Paris. Le ciel est dégagé, offrant une bonne visibilité. À 10h27, il prend une première photo, suivie d'une deuxième 2 à 5 secondes plus tard, en utilisant un zoom optique x10. En agrandissant la seconde photo, il remarque une forme située entre la tour Eiffel et les tours de La Défense, qu'il ne retrouve ni sur la première photo ni en observant directement par la fenêtre juste après. Il cesse son observation à l'arrivée de ses collègues vers 10h30. L'objet, éclairé par le soleil, présente une forme relativement plate et semble avoir deux couleurs : jaune en dessous et noir au-dessus. Le témoin estime sa distance entre 2 et 8 km et sa taille à plusieurs mètres, bien qu'il ne puisse le confirmer précisément. Il ajoute : "il est possible qu'il soit plus proche et plus petit que cela". De plus, ses recherches sur Flightradar24 n'ont pas permis d'identifier un aéronef susceptible d'être à l'origine de l'observation.
À la fin de la réunion, vers 12h12, il prend de nouvelles photos sur lesquelles apparaissent des avions, dont l'apparence ne correspond en rien à celle de l'objet observé. Le témoin soumet un Questionnaire Technique (QT) dûment rempli au GEIPAN le 29 septembre 2024.
Ce cas présente une bonne consistance* avec un descriptif détaillé et des photos.
*selon les critères du GEIPAN, la consistance est la quantité d’informations considérées comme fiables et objectivées, recueillies pour un témoignage.
L'hypothèse retenue est celle d'un oiseau passant rapidement dans le champ de l'appareil :
- Observation indirecte, non faite à l'œil nu
- PAN non présent sur la première photo (à quelques secondes d'écart)
- Malgré un temps d'exposition très court (0.0078s), le passage rapide d'un objet devant l'objectif induit une déformation artificielle longitudinale dans le sens de son déplacement (ici horizontal), semblable à celle du PAN. Par ailleurs, cela induit également une "dilution" vers le gris du noir qui le compose, ce qui a un effet sur l'estimation de la radiométrie.
Un oiseau tel la mésange charbonnière pourrait tout à fait être à l'origine de l'observation : il présente les 2 couleurs jaunes et noire, est de petite taille et est bien présent sur Paris intra-muros, même en septembre. Grace à l'outil d’authentification et de traitement d'images du GEIPAN (IPACO), une étude radiométrique (comparaison de variation de luminance) a permis de repositionner le PAN par rapport à d'autres éléments du paysage pour estimer sa distance par rapport au témoin (cf.annexe 1).
Avec cette méthode, il ne faut pas s'attendre à avoir des résultats précis, il ne s'agit que d'avoir une idée de la distance à laquelle se trouve le PAN. Ainsi, les valeurs radiométriques du PAN et de la Tour Eiffel étant proches d'une part, et du fait de la "dilution" vers le gris du noir qui le compose d'autre part, on peut considérer que le PAN se trouve dans une large zone possible entre l'objectif et la Tour Eiffel, et très vraisemblablement plus proche de l'objectif que de la Tour Eiffel. Il est certain en tous cas que le PAN ne se trouve pas au niveau des tours de la Défense en arrière-plan ni au niveau des estimations du témoin (entre 2 et 8 km).
Sur Google Earth, la distance séparant le témoin du repère du toit est de 92 m. La longueur angulaire du PAN mesurée est de 0,12° environ, à cette distance ceci donne une longueur de PAN de 18,5cm environ (cf.annexe 2). Or cette valeur inclut une aberration de déformation longitudinale qui est accentuée par le zoom x10 (appelé "bougé").
Si l'on considère que la longueur angulaire du "bougé" est égale au tiers de la longueur totale (valeur classique habituellement considérée), alors la longueur du "bougé" est de 0,04° et la longueur angulaire du PAN est de 0,08° environ.
Toujours avec l'outil IPACO, pour la taille d'un oiseau de type mésange charbonnière (11 à 14 cm), en prenant une longueur angulaire de 0,08°, on obtient une distance de 80 à 100 m (cf.annexe 3), ce qui est tout à fait conforme aux résultats de l'étude radiométrique. L'outil IPACO permet également d'évaluer des vitesses de déplacement en se basant sur la longueur angulaire du "bougé" et la distance. En partant de la valeur de 0,04° de "bougé" ,», pour des distances entre 80 et 100 m, on obtient une vitesse de 25 à 32 km/h (cf.annexe 4) ce qui là aussi est tout à fait cohérent avec la vitesse de déplacement d'un d'oiseau de type mésange charbonnière.
Le cas est classé B : probable artefact photographique (oiseau).
Ce cas présente une bonne consistance* avec un descriptif détaillé et des photos.
*selon les critères du GEIPAN, la consistance est la quantité d’informations considérées comme fiables et objectivées, recueillies pour un témoignage.
L'hypothèse retenue est celle d'un oiseau passant rapidement dans le champ de l'appareil :
- Observation indirecte, non faite à l'œil nu
- PAN non présent sur la première photo (à quelques secondes d'écart)
- Malgré un temps d'exposition très court (0.0078s), le passage rapide d'un objet devant l'objectif induit une déformation artificielle longitudinale dans le sens de son déplacement (ici horizontal), semblable à celle du PAN. Par ailleurs, cela induit également une "dilution" vers le gris du noir qui le compose, ce qui a un effet sur l'estimation de la radiométrie.
Un oiseau tel la mésange charbonnière pourrait tout à fait être à l'origine de l'observation : il présente les 2 couleurs jaunes et noire, est de petite taille et est bien présent sur Paris intra-muros, même en septembre. Grace à l'outil d’authentification et de traitement d'images du GEIPAN (IPACO), une étude radiométrique (comparaison de variation de luminance) a permis de repositionner le PAN par rapport à d'autres éléments du paysage pour estimer sa distance par rapport au témoin (cf.annexe 1).
Avec cette méthode, il ne faut pas s'attendre à avoir des résultats précis, il ne s'agit que d'avoir une idée de la distance à laquelle se trouve le PAN. Ainsi, les valeurs radiométriques du PAN et de la Tour Eiffel étant proches d'une part, et du fait de la "dilution" vers le gris du noir qui le compose d'autre part, on peut considérer que le PAN se trouve dans une large zone possible entre l'objectif et la Tour Eiffel, et très vraisemblablement plus proche de l'objectif que de la Tour Eiffel. Il est certain en tous cas que le PAN ne se trouve pas au niveau des tours de la Défense en arrière-plan ni au niveau des estimations du témoin (entre 2 et 8 km).
Sur Google Earth, la distance séparant le témoin du repère du toit est de 92 m. La longueur angulaire du PAN mesurée est de 0,12° environ, à cette distance ceci donne une longueur de PAN de 18,5cm environ (cf.annexe 2). Or cette valeur inclut une aberration de déformation longitudinale qui est accentuée par le zoom x10 (appelé "bougé").
Si l'on considère que la longueur angulaire du "bougé" est égale au tiers de la longueur totale (valeur classique habituellement considérée), alors la longueur du "bougé" est de 0,04° et la longueur angulaire du PAN est de 0,08° environ.
Toujours avec l'outil IPACO, pour la taille d'un oiseau de type mésange charbonnière (11 à 14 cm), en prenant une longueur angulaire de 0,08°, on obtient une distance de 80 à 100 m (cf.annexe 3), ce qui est tout à fait conforme aux résultats de l'étude radiométrique. L'outil IPACO permet également d'évaluer des vitesses de déplacement en se basant sur la longueur angulaire du "bougé" et la distance. En partant de la valeur de 0,04° de "bougé" ,», pour des distances entre 80 et 100 m, on obtient une vitesse de 25 à 32 km/h (cf.annexe 4) ce qui là aussi est tout à fait cohérent avec la vitesse de déplacement d'un d'oiseau de type mésange charbonnière.
Le cas est classé B : probable artefact photographique (oiseau).