VIVIERS-LES-OFFROICOURT (88) 19.10.2022
Résumé
Observation dans le ciel d'une "colonne de fumée verticale" d'où émerge un point sombre, qui génère à son tour une traînée de fumée plus fine : observation de la trainée de condensation d’un avion de ligne.
Description
Le 19 octobre 2022, un groupe de cinq individus (deux femmes et trois hommes) discute dans une des rues de VIVIERS-LES-OFFROICOURT (88), lorsqu'une des personnes observe dans le ciel une colonne de fumée atypique. Le groupe constate que cette colonne épaisse s'élève de manière étonnamment verticale. Alors qu'ils examinent le phénomène, un point sombre émerge soudainement de la colonne et s'éloigne lentement, laissant derrière lui une traînée de fumée plus fine et moins dense. Le PAN se déplace alors progressivement vers le sud-ouest avant de disparaître en s'éloignant.
Aucun bruit n’a été entendu, laissant le groupe perplexe. Le témoin initial tente de photographier le phénomène avec son téléphone, mais les images manquent de netteté. Il cherche ensuite un appareil photo plus performant, sans succès. Intrigué, il se confie à un ami journaliste, qui publie un article dans la presse locale. Par la suite, le témoin décide de déposer son témoignage auprès de la gendarmerie, qui l'oriente vers le GEIPAN.
Les photographies, soumises à un traitement d'image, ont permis d'orienter l'enquête vers un contexte aéronautique, en révélant des éléments susceptibles de correspondre à un avion évoluant à haute altitude. Grâce aux outils spécialisés couramment utilisés par les enquêteurs du GEIPAN, notamment les données extraites des cartes radar du Centre National des Opérations Aériennes (CNOA), l'appareil a été identifié comme un Airbus A319-111 de la compagnie Air France, opérant sur la liaison Paris-Florence (voir le compte rendu d'enquête).
La trajectoire initiale de l'avion était dissimulée par la colonne de fumée et n'est devenue visible aux témoins qu'après un changement de cap ayant entraîné une séparation visuelle. L'appareil évoluant à une altitude comprise entre 11 000 et 12 000 mètres et se trouvant initialement à une distance de 58 km, puis se rapprochant à 25 km du sol, il n'est pas surprenant qu'aucun bruit n'ait été perçu.
Quant à la colonne de fumée observée par les témoins de manière concomitante au PAN, après avoir éliminé la piste des cheminées de deux grosses entreprises situées dans la direction d’observation, les enquêteurs sont parvenus à localiser les restes d’un écobuage lui aussi situé dans la direction d’observation.
La faiblesse du vent a permis à la fumée de s’élever quasi verticalement. L’humidité et l’hétérogénéité de la paille a généré une épaisse fumée qui, à contrejour, apparaissait très sombre aux yeux des témoins. Ce feu, autorisé ou non, volontaire ou accidentel, était situé à seulement 470m des témoins. Malheureusement pour eux, un talus leur en cachait la vue et cette distance associée à un très léger vent de travers ne leur a pas permis de percevoir le bruit de la combustion ou celui de potentiels intervenants.
L’étrangeté légitimement perçue est donc parfaitement réduite par une explication totalement démontrée.
Le cas est classé en "A" : observation de la trainée de condensation d’un avion de ligne.
Aucun bruit n’a été entendu, laissant le groupe perplexe. Le témoin initial tente de photographier le phénomène avec son téléphone, mais les images manquent de netteté. Il cherche ensuite un appareil photo plus performant, sans succès. Intrigué, il se confie à un ami journaliste, qui publie un article dans la presse locale. Par la suite, le témoin décide de déposer son témoignage auprès de la gendarmerie, qui l'oriente vers le GEIPAN.
Les photographies, soumises à un traitement d'image, ont permis d'orienter l'enquête vers un contexte aéronautique, en révélant des éléments susceptibles de correspondre à un avion évoluant à haute altitude. Grâce aux outils spécialisés couramment utilisés par les enquêteurs du GEIPAN, notamment les données extraites des cartes radar du Centre National des Opérations Aériennes (CNOA), l'appareil a été identifié comme un Airbus A319-111 de la compagnie Air France, opérant sur la liaison Paris-Florence (voir le compte rendu d'enquête).
La trajectoire initiale de l'avion était dissimulée par la colonne de fumée et n'est devenue visible aux témoins qu'après un changement de cap ayant entraîné une séparation visuelle. L'appareil évoluant à une altitude comprise entre 11 000 et 12 000 mètres et se trouvant initialement à une distance de 58 km, puis se rapprochant à 25 km du sol, il n'est pas surprenant qu'aucun bruit n'ait été perçu.
Quant à la colonne de fumée observée par les témoins de manière concomitante au PAN, après avoir éliminé la piste des cheminées de deux grosses entreprises situées dans la direction d’observation, les enquêteurs sont parvenus à localiser les restes d’un écobuage lui aussi situé dans la direction d’observation.
La faiblesse du vent a permis à la fumée de s’élever quasi verticalement. L’humidité et l’hétérogénéité de la paille a généré une épaisse fumée qui, à contrejour, apparaissait très sombre aux yeux des témoins. Ce feu, autorisé ou non, volontaire ou accidentel, était situé à seulement 470m des témoins. Malheureusement pour eux, un talus leur en cachait la vue et cette distance associée à un très léger vent de travers ne leur a pas permis de percevoir le bruit de la combustion ou celui de potentiels intervenants.
L’étrangeté légitimement perçue est donc parfaitement réduite par une explication totalement démontrée.
Le cas est classé en "A" : observation de la trainée de condensation d’un avion de ligne.