BRESSEY-SUR-TILLE (21) 16.04.2017

Résumé
Longue observation à l’œil nu puis aux jumelles d'un PAN lumineux fixe puis en mouvement à basse altitude : méprise probable avec un avion en approche d’atterrissage.
Description
Dans la nuit du 15 au 16 avril 2017 à 01h45 du matin, un témoin est intrigué par une observation faite à l'oeil nu puis aux jumelles d'un PAN lumineux jaune à basse altitude. Le PAN semble fixe, puis se déplace. Il sera perdu de vue derrière des arbres. D'après le témoin l'observation a duré une vingtaine de minutes. Aucun autre témoignage ne sera recueilli.
Le phénomène observé par le témoin est compatible avec l’hypothèse de la confusion avec un avion en approche de l’aéroport de Dijon-Bourgogne (voir le compte rendu d'enquête).
Cet avion a sans doute été observé de loin, phares d’atterrissage allumés, se dirigeant vers la piste 17/35, tout en se rapprochant progressivement de la position du témoin.
En conclusion, bien que la présence de deux lumières rouges non clignotantes relevées par le témoin ne cadre pas avec l’explication par la confusion avec un aéronef militaire, peut-être de type Transall C-160, en manœuvre et/ou en phase d’atterrissage sur l’aéroport de Dijon-Bourgogne, tous les autres éléments correspondent avec cette hypothèse et en particulier :
- bien que la BA 102 soit fermée à la date de l’observation, certains appareils militaires l’utilisent encore en 2017 à des fins de ravitaillement ou d’exercices,
- le Transall C-160 et l’Hercules C-130 sont encore en activité en 2017,
- l’immobilité, puis le lent déplacement, tous deux apparents, sont causés par une combinaison de facteurs, et en particulier la propre vitesse de l’aéronef, la distance à laquelle il se trouve du témoin et son déplacement selon un axe confondu puis proche à l’axe d’observation,
- la durée d’observation est dans l’ensemble compatible avec l’hypothèse, mais implique à la fois un déplacement de l’aéronef lent, proche de sa vitesse de décrochage, et une observation initiale très éloignées, de plusieurs dizaines de kilomètres,
- les lumières jaunes correspondent aux feux d’atterrissage et les lumières rouges correspondent aux feux anticollision de type « beacon » de l’aéronef, bien que le témoin n’ait pas mentionné de clignotement pour ces derniers,
- l’absence de feux anti-collision blancs de type « strobe » est possible sur ce type d’avion, soit ils ne sont pas présents, soit ils peuvent être désactivés sur commande.
Des incertitudes existent toutefois concernant le nombre des feux, les seuls exemples que nous avons pu trouver montrant deux feux d’atterrissage et un feu anti-collision rouge pour le C-160.
Le phénomène observé par le témoin reste néanmoins compatible avec l’hypothèse de la confusion avec un avion militaire type « cargo » en approche sur l’aéroport de Dijon-Bourgogne.
Le GEIPAN classe le cas en "B" : méprise probable avec un avion en approche d’atterrissage.