COUDEKERQUE-BRANCHE (59) 13.08.2016
Résumé
Observation du passage rapide et silencieux dans le ciel nocturne d'un PAN triangulaire orangé : méprise probable avec un oiseau.
Description
Le 13 août 2016 à 01h30 un père et ses deux fils sont allongés dans leur jardin de ville afin de regarder des objets du ciel (étoiles filantes, satellites, avions...). Leur attention est soudain attirée par le passage rapide et silencieux d'un phénomène triangulaire de couleur rouge clair, orangé, sans trainée ni halo. L'intensité lumineuse du PAN est plutôt tamisée. La trajectoire est rectiligne. Le PAN disparait complètement après 6 à 8 secondes d'observation. Un seul témoignage est recueilli.
La consistance est bonne avec un questionnaire très détaillé, un témoin principal très coopératif avec qui le GEIPAN a pu échanger aisément. Une enquête ainsi qu’un entretien avec le témoin principal a pu être réalisée sur place. Toutes les mesures angulaires et données testimoniales sont présentes et ont pu être exploitées pour l’analyse (voir le compte rendu d'enquête).
En conclusion, nous avons montré au fil de cette analyse que les témoins ont probablement observé une chouette effraie en survol au-dessus de l’ilot de maisons comprenant leur jardin.
Cette conclusion s’appuie sur les éléments suivants :
- la couleur décrite comme rouge clair ou orangée est celle produite par la réverbération des lumières orange des lampadaires de rue sur le plumage blanc de l’oiseau.
- la forme, décrite comme triangulaire mais qui, au vu des dessins réalisés par un des enfants de T1, s’apparente davantage à une étoile à trois branches, représentant la queue et les deux ailes de l’oiseau. Le fait que cette forme ne change pas pendant les quelques secondes de l’observation est conforme à la conservation de cette forme pendant le vol plané de l’oiseau. Nous avons pu par ailleurs vérifier que la chouette effraie pouvait voler en vol plané queue fermée et en conservant ses ailes dans la même position qu’en vol battu. Une petite incertitude demeure toutefois sur l’orientation de ses ailes, qui est peut-être davantage dirigée vers l’avant sur le dessin réalisé par un des fils du témoin qu’en réalité.
- la luminosité, décrite par T1 comme étant « tamisée, non agressive, très douce », tout à fait conforme à ce que produit une lumière réfléchie.
- l’absence totale de bruit. La chouette effraie est réputée pour être très silencieuse en vol.
- la trajectoire rectiligne, la durée d’observation courte, l’absence de halo et de trainée visibles sont compatibles avec l’hypothèse du vol plané.
- après calculs en ce qui concerne les estimations de distance d’observation, de dimensions et de vitesse, les résultats finaux, très sensibles aux estimations données par T1 (dimension apparente, durée d’observation, hauteur angulaire finale) restent compatible avec l’hypothèse de l’oiseau, et en particulier de la chouette effraie, traversant le ciel en vol plané à une distance aux témoins modeste, de l’ordre de 20 m.
La différence entre l’altitude réelle et estimée par T1 est considérable mais nous avons identifié que trois facteurs ont pu empêcher T1 de correctement l’évaluer :
- l’effet de surprise,
- l’accoutumance préalable à l’observation d’objets lointains,
- la brièveté de l’observation,
- la chouette effraie est présente dans le secteur et niche probablement à proximité, dans un grenier, un clocher ou dans les combles d’un bâtiment ce qui confirme une vraisemblance de l’hypothèse.
L’observation, après analyse s’avère finalement moins étrange. L’étrangeté principale du cas, à savoir la disparition rapide et progressive du PAN, a pu trouver une explication liée à la configuration des lieux.
Les lampadaires de rue entourant l’ilot de maisons produisent une réverbération et une certaine pollution lumineuse qui se propage dans l’air. Cette réverbération est stoppée par les toits des maisons créant ainsi un « oasis » d’ombre au niveau des jardins jusqu’à une certaine altitude. La chouette se déplaçait à environ 20 m de distance des témoins, à une altitude la faisant se trouver initialement en-dehors de cette zone d’ombre. En vol plané, cette trajectoire était probablement faiblement descendante puis, à environ 45° d’élévation, elle est entrée dans la zone d’ombre, sans doute en accentuant sa descente vers les maisons ce qui n’a pas permis au témoin de la retrouver, pensant qu’elle continuerait à voler à son altitude initiale. Il est aussi possible que la visibilité à cet endroit soit limitée (arbre) ou que la brièveté de l’observation ne permette pas aux témoins de se rendre compte que la chouette repasse dans la zone de réverbération.
Le témoignage a une bonne consistance qui repose cependant uniquement sur l’observation du témoin principale (pas de photos ni vidéos, et difficulté normale d’appréciation des distances, altitudes et dimensions dans le ciel).
En conséquence le GEIPAN classe cette observation en « B », méprise probable avec un oiseau, potentiellement une chouette effraie réfléchissant des lumières de la ville, passant en vol plané au-dessus de l’ilot de maisons et des jardins où se trouvent les témoins.
La consistance est bonne avec un questionnaire très détaillé, un témoin principal très coopératif avec qui le GEIPAN a pu échanger aisément. Une enquête ainsi qu’un entretien avec le témoin principal a pu être réalisée sur place. Toutes les mesures angulaires et données testimoniales sont présentes et ont pu être exploitées pour l’analyse (voir le compte rendu d'enquête).
En conclusion, nous avons montré au fil de cette analyse que les témoins ont probablement observé une chouette effraie en survol au-dessus de l’ilot de maisons comprenant leur jardin.
Cette conclusion s’appuie sur les éléments suivants :
- la couleur décrite comme rouge clair ou orangée est celle produite par la réverbération des lumières orange des lampadaires de rue sur le plumage blanc de l’oiseau.
- la forme, décrite comme triangulaire mais qui, au vu des dessins réalisés par un des enfants de T1, s’apparente davantage à une étoile à trois branches, représentant la queue et les deux ailes de l’oiseau. Le fait que cette forme ne change pas pendant les quelques secondes de l’observation est conforme à la conservation de cette forme pendant le vol plané de l’oiseau. Nous avons pu par ailleurs vérifier que la chouette effraie pouvait voler en vol plané queue fermée et en conservant ses ailes dans la même position qu’en vol battu. Une petite incertitude demeure toutefois sur l’orientation de ses ailes, qui est peut-être davantage dirigée vers l’avant sur le dessin réalisé par un des fils du témoin qu’en réalité.
- la luminosité, décrite par T1 comme étant « tamisée, non agressive, très douce », tout à fait conforme à ce que produit une lumière réfléchie.
- l’absence totale de bruit. La chouette effraie est réputée pour être très silencieuse en vol.
- la trajectoire rectiligne, la durée d’observation courte, l’absence de halo et de trainée visibles sont compatibles avec l’hypothèse du vol plané.
- après calculs en ce qui concerne les estimations de distance d’observation, de dimensions et de vitesse, les résultats finaux, très sensibles aux estimations données par T1 (dimension apparente, durée d’observation, hauteur angulaire finale) restent compatible avec l’hypothèse de l’oiseau, et en particulier de la chouette effraie, traversant le ciel en vol plané à une distance aux témoins modeste, de l’ordre de 20 m.
La différence entre l’altitude réelle et estimée par T1 est considérable mais nous avons identifié que trois facteurs ont pu empêcher T1 de correctement l’évaluer :
- l’effet de surprise,
- l’accoutumance préalable à l’observation d’objets lointains,
- la brièveté de l’observation,
- la chouette effraie est présente dans le secteur et niche probablement à proximité, dans un grenier, un clocher ou dans les combles d’un bâtiment ce qui confirme une vraisemblance de l’hypothèse.
L’observation, après analyse s’avère finalement moins étrange. L’étrangeté principale du cas, à savoir la disparition rapide et progressive du PAN, a pu trouver une explication liée à la configuration des lieux.
Les lampadaires de rue entourant l’ilot de maisons produisent une réverbération et une certaine pollution lumineuse qui se propage dans l’air. Cette réverbération est stoppée par les toits des maisons créant ainsi un « oasis » d’ombre au niveau des jardins jusqu’à une certaine altitude. La chouette se déplaçait à environ 20 m de distance des témoins, à une altitude la faisant se trouver initialement en-dehors de cette zone d’ombre. En vol plané, cette trajectoire était probablement faiblement descendante puis, à environ 45° d’élévation, elle est entrée dans la zone d’ombre, sans doute en accentuant sa descente vers les maisons ce qui n’a pas permis au témoin de la retrouver, pensant qu’elle continuerait à voler à son altitude initiale. Il est aussi possible que la visibilité à cet endroit soit limitée (arbre) ou que la brièveté de l’observation ne permette pas aux témoins de se rendre compte que la chouette repasse dans la zone de réverbération.
Le témoignage a une bonne consistance qui repose cependant uniquement sur l’observation du témoin principale (pas de photos ni vidéos, et difficulté normale d’appréciation des distances, altitudes et dimensions dans le ciel).
En conséquence le GEIPAN classe cette observation en « B », méprise probable avec un oiseau, potentiellement une chouette effraie réfléchissant des lumières de la ville, passant en vol plané au-dessus de l’ilot de maisons et des jardins où se trouvent les témoins.