[AERO CTR] BIARRITZ (64) 16.01.2001
Résumé
Observations simultanées depuis deux tours de contôle en France et en Espagne d'un phénomène lumineux stationnaire dans le ciel : observations astronomiques de Capella.
Description
C'est la routine pour Emma dans la tour de contrôle de Biarritz-Parme en ce matin du 16 janvier 2001. Le jour se lève et le ciel est clair. Vers 7 heures 45 le téléphone sonne. C'est son collègue José de la tour de contrôle de San Sebastian Fuentarrabia qui observe un point lumineux fixe au dessus de la mer et qui cherche à savoir si l'observation est confirmée à Biarritz. Effectivement le phénomène est détecté, bien qu'aucune détection radar ne soit constatée. La lumière observée scintille et devant ce phénomène suspect, les deux contrôleurs, qui restent en relation téléphonique, appliquent chacun de leur côté les procédures de sécurité prévues dans ce cas.
José, le contrôleur aérien espagnol appelle le contrôle aérien de Madrid qui confirme ne pas avoir de trafic aérien sur la zone, puis le contrôle aérien militaire de Bilbao qui fait la même réponse. Par contre un plot est enregistré par le contrôle radar de Torrejon. S'agit il du même phénomène ?
De son côté Emma mène des investigations équivalentes auprès du contrôle aérien de Bordeaux qui n'a rien observé, pas plus que les militaires, également interrogés.
Le phénomène disparaîtra au bout d'une demi heure environ.
Toutes ces informations sont transmises le jour même par fax au SEPRA qui à son tour contacte le CCOA de Taverny. Celui-ci n'a rien détecté de particulier mais se charge d'avoir une confirmation de la détection radar inconnue faite par les militaires de Torrejon. Ceux-ci démentent peu après.
Au sein même du CNES, une vérification est lancée pour identifier un éventuel lancement de ballon depuis le centre d'Aire sur Adour. Ici encore, le résultat est négatif et l'observation garde son mystère.
Décision est alors prise d'enquêter sur place et le 2 février 2001. Le responsable du SEPRA interrogent les deux témoins, à Biarritz et San Sebastian et ils procèdent à une reconstitution et à des relevés. Ces relevés, faits au théodolite, apportent une information capitale. En effet la direction d'observation du phénomène est identique vue de Biarritz et de San Sebastian qui sont éloignés d'environ 40 km. Le phénomène observé se situe donc très loin et ne peut être expliqué par un aéronef.
Ce cas sera classé B par le SEPRA : probable observation astronomique.
REEXAMEN DU CAS : Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque en cas de type « B » et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Ce cas d'observation fait partie de cas classés «B » en 2001 par le SEPRA.
Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification explicité dans une note d'enquête.
Ce cas est consistant (deux témoins, tous deux contrôleurs aériens), la description du PAN observé est très précise. La sincérité et la crédibilité des témoins n'ont jamais été mises en doute.
Le phénomène décrit présente beaucoup de caractéristiques communes (durée d'observation, forme, taille, couleur) avec un objet astronomique parfaitement connu : l'étoile Capella, affectée d’une scintillation exceptionnelle du fait de conditions atmosphériques particulières.
Ce n'est pas la perception visuelle des témoins qui est en cause, mais l'interprétation que les témoins font de leur observation à travers leur ressenti (étonnement, observation de nuit, scintillation inhabituelle).
Dans la classification actuelle du GEIPAN, ce cas d'étrangeté faible est classé comme PAN A, observation liée à une méprise avec l'étoile Capella.
José, le contrôleur aérien espagnol appelle le contrôle aérien de Madrid qui confirme ne pas avoir de trafic aérien sur la zone, puis le contrôle aérien militaire de Bilbao qui fait la même réponse. Par contre un plot est enregistré par le contrôle radar de Torrejon. S'agit il du même phénomène ?
De son côté Emma mène des investigations équivalentes auprès du contrôle aérien de Bordeaux qui n'a rien observé, pas plus que les militaires, également interrogés.
Le phénomène disparaîtra au bout d'une demi heure environ.
Toutes ces informations sont transmises le jour même par fax au SEPRA qui à son tour contacte le CCOA de Taverny. Celui-ci n'a rien détecté de particulier mais se charge d'avoir une confirmation de la détection radar inconnue faite par les militaires de Torrejon. Ceux-ci démentent peu après.
Au sein même du CNES, une vérification est lancée pour identifier un éventuel lancement de ballon depuis le centre d'Aire sur Adour. Ici encore, le résultat est négatif et l'observation garde son mystère.
Décision est alors prise d'enquêter sur place et le 2 février 2001. Le responsable du SEPRA interrogent les deux témoins, à Biarritz et San Sebastian et ils procèdent à une reconstitution et à des relevés. Ces relevés, faits au théodolite, apportent une information capitale. En effet la direction d'observation du phénomène est identique vue de Biarritz et de San Sebastian qui sont éloignés d'environ 40 km. Le phénomène observé se situe donc très loin et ne peut être expliqué par un aéronef.
Ce cas sera classé B par le SEPRA : probable observation astronomique.
REEXAMEN DU CAS : Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque en cas de type « B » et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Ce cas d'observation fait partie de cas classés «B » en 2001 par le SEPRA.
Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification explicité dans une note d'enquête.
Ce cas est consistant (deux témoins, tous deux contrôleurs aériens), la description du PAN observé est très précise. La sincérité et la crédibilité des témoins n'ont jamais été mises en doute.
Le phénomène décrit présente beaucoup de caractéristiques communes (durée d'observation, forme, taille, couleur) avec un objet astronomique parfaitement connu : l'étoile Capella, affectée d’une scintillation exceptionnelle du fait de conditions atmosphériques particulières.
Ce n'est pas la perception visuelle des témoins qui est en cause, mais l'interprétation que les témoins font de leur observation à travers leur ressenti (étonnement, observation de nuit, scintillation inhabituelle).
Dans la classification actuelle du GEIPAN, ce cas d'étrangeté faible est classé comme PAN A, observation liée à une méprise avec l'étoile Capella.