ECQUEVILLY (78) 15.11.1993
Résumé
Observation d'un cercle de lumières de couleurs et d'intensité lumineuse variées en déplacement silencieux : phénomène inexpliqué.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé ECQUEVILLY (78) 15.11.1993 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Dans la nuit du 14 au 15 novembre 1993 aux alentours de 04h30, un témoin est réveillé par les aboiements de ses chiens. Il se lève et constate qu'effectivement ses chiens mais aussi ses chevaux regardent tous dans la même direction. Le témoin se dirige vers une autre pièce de la maison et voit par la fenêtre ("à 300 mètres environ à l'Ouest de son habitation" d'après la gendarmerie), des lumières statiques éclairant le sol. Le témoin n'entend aucun bruit même fenêtre ouverte. Cependant, il constate que les lumières se déplacent vers lui. Lorsqu'elles arrivent au-dessus de son domicile, le témoin aperçoit un cercle lumineux composé de lumières blanches, jaunes et un peu bleutées, d’intensités différentes. Des flashes de lumière noire sont également aperçus. La durée de l'observation est de 20 à 25 secondes. Le témoin sort de son habitation mais les lumières ont disparu. Le témoin se rend à la Gendarmerie le 24 novembre 1993 pour sa déposition puis remettra dans un second temps des croquis de son observation. Aucune trace ne sera retrouvée, aucun autre témoignage ne sera recueilli lors de l'enquête de Gendarmerie. Le GEIPAN a recontacté le témoin en juillet 2018.
Nous avons montré au fil de l’analyse (voir le compte-rendu d'enquête) que le PAN observé par le témoin était finalement d’une taille probablement relativement modeste (environ 5° au plus proche). Cette taille modeste contraste avec les croquis effectués par le témoin qui laissaient à penser que le PAN pouvait être d’une taille plus importante.
Cependant, cette taille angulaire reste trop importante pour bien cadrer avec la seule hypothèse quelque peu crédible, celle de la confusion avec un hélicoptère. En effet, cette hypothèse impliquerait que cet hélicoptère se soit trouvé proche du témoin (environ 55m pour un hélicoptère de type EC145 de l’époque), et soit donc entendu, dans un contexte de silence nocturne, fenêtre ouverte, alors que le témoin n’a entendu aucun bruit.
D’autres paramètres testimoniaux empêchent par ailleurs de valider cette hypothèse, comme le nombre important de lumières observées, l’absence de feux de navigation et anti-collision, l’éclairage au sol par une « lumière noire »…
La consistance est bonne, avec un témoignage suffisamment détaillé et une enquête sur place effectuée peu de temps après par les gendarmes. Bien que le témoin n’ait pas eu le réflexe de prendre des photos et des vidéos et qu’aucun relevé angulaire n’ait été effectué lors de l’enquête par les gendarmes, nous avons néanmoins pu, grâce en particulier aux photographies réalisées sur place par les gendarmes, au croquis et au témoignage du témoin, bien reconstituer la trajectoire du PAN et se représenter son apparence.
Dans la méthodologie actuelle GEIPAN, le présent niveau d’étrangeté et de consistance imposent de pratiquer une « enquête terrain » avec le témoin pour une reconstitution et un entretien cognitif. Cette dernière est susceptible d’impacter positivement et négativement l’évaluation d’étrangeté comme de la consistance. Mais elle n’est pas possible pour un cas en revisite si longtemps après. Aussi l’évaluation du présent cas est faite selon les critères actuels de prise en compte de l’étrangeté et de la consistance (voir dans l'actualité GEIPAN du 27 avril 2017 La méthodologie de classification au GEIPAN) comme si l’enquête terrain avait été faite et avait été totalement neutre (aucun apport en plus ou moins), ce qui est quelque fois le cas. Par contre, afin de marquer cet écart méthodologique, la classification se fait sur la base A B C D et non sur l’actuelle A B C D1/D2 qui correspond pour le classement inexpliqué à une validation plus forte du caractère inexpliqué.
Ici le cas est la limite entre un cas inexpliqué et un cas inexploitable par manque de consistance dans l’état de dossier faute d’enquête GEIPAN menée sur place.
En conséquence, le cas est classé D : inexpliqué.
Dans la nuit du 14 au 15 novembre 1993 aux alentours de 04h30, un témoin est réveillé par les aboiements de ses chiens. Il se lève et constate qu'effectivement ses chiens mais aussi ses chevaux regardent tous dans la même direction. Le témoin se dirige vers une autre pièce de la maison et voit par la fenêtre ("à 300 mètres environ à l'Ouest de son habitation" d'après la gendarmerie), des lumières statiques éclairant le sol. Le témoin n'entend aucun bruit même fenêtre ouverte. Cependant, il constate que les lumières se déplacent vers lui. Lorsqu'elles arrivent au-dessus de son domicile, le témoin aperçoit un cercle lumineux composé de lumières blanches, jaunes et un peu bleutées, d’intensités différentes. Des flashes de lumière noire sont également aperçus. La durée de l'observation est de 20 à 25 secondes. Le témoin sort de son habitation mais les lumières ont disparu. Le témoin se rend à la Gendarmerie le 24 novembre 1993 pour sa déposition puis remettra dans un second temps des croquis de son observation. Aucune trace ne sera retrouvée, aucun autre témoignage ne sera recueilli lors de l'enquête de Gendarmerie. Le GEIPAN a recontacté le témoin en juillet 2018.
Nous avons montré au fil de l’analyse (voir le compte-rendu d'enquête) que le PAN observé par le témoin était finalement d’une taille probablement relativement modeste (environ 5° au plus proche). Cette taille modeste contraste avec les croquis effectués par le témoin qui laissaient à penser que le PAN pouvait être d’une taille plus importante.
Cependant, cette taille angulaire reste trop importante pour bien cadrer avec la seule hypothèse quelque peu crédible, celle de la confusion avec un hélicoptère. En effet, cette hypothèse impliquerait que cet hélicoptère se soit trouvé proche du témoin (environ 55m pour un hélicoptère de type EC145 de l’époque), et soit donc entendu, dans un contexte de silence nocturne, fenêtre ouverte, alors que le témoin n’a entendu aucun bruit.
D’autres paramètres testimoniaux empêchent par ailleurs de valider cette hypothèse, comme le nombre important de lumières observées, l’absence de feux de navigation et anti-collision, l’éclairage au sol par une « lumière noire »…
La consistance est bonne, avec un témoignage suffisamment détaillé et une enquête sur place effectuée peu de temps après par les gendarmes. Bien que le témoin n’ait pas eu le réflexe de prendre des photos et des vidéos et qu’aucun relevé angulaire n’ait été effectué lors de l’enquête par les gendarmes, nous avons néanmoins pu, grâce en particulier aux photographies réalisées sur place par les gendarmes, au croquis et au témoignage du témoin, bien reconstituer la trajectoire du PAN et se représenter son apparence.
Dans la méthodologie actuelle GEIPAN, le présent niveau d’étrangeté et de consistance imposent de pratiquer une « enquête terrain » avec le témoin pour une reconstitution et un entretien cognitif. Cette dernière est susceptible d’impacter positivement et négativement l’évaluation d’étrangeté comme de la consistance. Mais elle n’est pas possible pour un cas en revisite si longtemps après. Aussi l’évaluation du présent cas est faite selon les critères actuels de prise en compte de l’étrangeté et de la consistance (voir dans l'actualité GEIPAN du 27 avril 2017 La méthodologie de classification au GEIPAN) comme si l’enquête terrain avait été faite et avait été totalement neutre (aucun apport en plus ou moins), ce qui est quelque fois le cas. Par contre, afin de marquer cet écart méthodologique, la classification se fait sur la base A B C D et non sur l’actuelle A B C D1/D2 qui correspond pour le classement inexpliqué à une validation plus forte du caractère inexpliqué.
Ici le cas est la limite entre un cas inexpliqué et un cas inexploitable par manque de consistance dans l’état de dossier faute d’enquête GEIPAN menée sur place.
En conséquence, le cas est classé D : inexpliqué.