CHESNAY (LE) (78) 05.04.1980
Résumé
Observation du passage silencieux d'un phénomène lumineux avec trainée dans le ciel nocturne : probable observation d'un météoroïde.
Description
Le GEIPAN continue à publier l’ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l’époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd’hui l’objet d’un réexamen, dans le seul but d’être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l’expérience d’enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d’observation précédemment nommé LE CHESNAY (78) 1980 et classé D fait partie d’un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 05 avril 1980 vers 22 heures 45, un témoin à CHESNAY (LE) (78) observe une boule très lumineuse blanche montant silencieusement par saccades dans le ciel et laissant derrière elle une trainée blanche. L'objet part ensuite à l'horizontale à très grande vitesse avant de disparaitre. Le témoin intrigué en parle autour de lui et une autre personne raconte qu'un peu plus tôt à PARIS (75) elle a vu également le déplacement d'un phénomène similaire. Les deux témoins sont entendus en gendarmerie.
Deux cas d'observation sont créés : CHESNAY (LE) (78) 05.04.1980 et PARIS (75) 05.04.1980.
Les deux phénomènes observés par les témoins étaient probablement deux rentrées de météoroïdes observées à environ une heure d’intervalle au-dessus de la région parisienne et se déplaçant selon une trajectoire différente (voir le compte rendu d'enquête).
Cette conclusion s’appuie sur les éléments suivants :
- PAN décrits comme étant de forme sphérique, de couleur blanche et lumineux.
- Présence d’une traînée.
- Durée d’observation très courte, de l’ordre de quelques secondes.
- Déplacement rectiligne pour le PAN observé par T2.
Quelques étrangetés présentes ont pu être expliquées :
- pour T2, l’apparente immobilité initiale du PAN pendant deux secondes se retrouve dans certaines observations de bolides, au tout début de leur entrée dans l’atmosphère, avant que la traînée ne se forme;
- pour T1, la première étrangeté, relative au déplacement en « saccades » n’est qu’apparent et est probablement créé par des variations de luminosité du bolide;
- la seconde étrangeté, plus importante, est celle liée à une trajectoire semblant être « en angle droit ». Nous avons pu montrer que cette notion « d’angle droit » devait être relativisée pour de multiples raisons :
• les indications géographiques données par le témoin concernant l’azimut initial et final auxquels le PAN se trouvait sont imprécises et laissent ouvertes des possibilités de déplacement du PAN selon un angle pouvant aller jusqu’à environ 150°, ce qui traduit plutôt une trajectoire incurvée;
• ce type de trajectoire incurvée, bien que rare, existe pour les bolides. Nous avons pu en trouver des exemples;
• le témoin indique avoir dû « rejeter sa tête en arrière » pour continuer à observer le PAN, ce qui peut simplement signifier qu’il ait eu besoin de lever la tête pour le suivre car il sortait de son champ de vision;
• un effet de perspective est très probablement présent. Le témoin observe le PAN « monter dans le ciel » et pense avoir affaire à un objet s’élevant verticalement en prenant de l’altitude. Lorsqu’il se rend compte qu’il doit lever la tête pour le suivre, il pense que le PAN a changé de trajectoire pour se déplacer parallèlement à la terre, d’où son impression d’une trajectoire globale « perpendiculaire ».
En 1980, il n’y avait aucune des facilités actuelles d’enregistrement de témoignages de passages de météoroïdes. L’absence d’enregistrement autre n’est pas déterminante.
Les enregistrements modernes montrent que les rentrées se produisent de manière plutôt aléatoires et peuvent survenir dans des délais brefs au-dessus de lieux proches. Le GEIPAN de l’époque n’avait pas cette expérience et a pu exclure l’hypothèse météoroïde en cherchant un seul et même phénomène pour les deux observations.
La consistance est moyenne, avec une description des PAN succincte. Bien que les témoins fournissent des données angulaires d’élévation initiale pour les deux PAN, des données supplémentaires auraient été profitables, surtout pour le PAN vu par T1 qui manque de précision en azimut et élévation finale.
On note une forte probabilité de contamination entre les témoignages T1 et T2 qui portent sur des observations de PAN distincts que les témoins, qui ont échangé avant déposition, ont naturellement eu tendance à rapprocher.
En conclusion le GEIPAN classe le cas :
CHESNAY (LE) (78) 05.04.1980 en B : observation probable de rentrée de météoroïde pour l’observation de T1.
PARIS (75) 05.04.1980 en A : observation très probable de rentrée de météoroïde pour l’observation de T2.
Ce cas d’observation précédemment nommé LE CHESNAY (78) 1980 et classé D fait partie d’un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 05 avril 1980 vers 22 heures 45, un témoin à CHESNAY (LE) (78) observe une boule très lumineuse blanche montant silencieusement par saccades dans le ciel et laissant derrière elle une trainée blanche. L'objet part ensuite à l'horizontale à très grande vitesse avant de disparaitre. Le témoin intrigué en parle autour de lui et une autre personne raconte qu'un peu plus tôt à PARIS (75) elle a vu également le déplacement d'un phénomène similaire. Les deux témoins sont entendus en gendarmerie.
Deux cas d'observation sont créés : CHESNAY (LE) (78) 05.04.1980 et PARIS (75) 05.04.1980.
Les deux phénomènes observés par les témoins étaient probablement deux rentrées de météoroïdes observées à environ une heure d’intervalle au-dessus de la région parisienne et se déplaçant selon une trajectoire différente (voir le compte rendu d'enquête).
Cette conclusion s’appuie sur les éléments suivants :
- PAN décrits comme étant de forme sphérique, de couleur blanche et lumineux.
- Présence d’une traînée.
- Durée d’observation très courte, de l’ordre de quelques secondes.
- Déplacement rectiligne pour le PAN observé par T2.
Quelques étrangetés présentes ont pu être expliquées :
- pour T2, l’apparente immobilité initiale du PAN pendant deux secondes se retrouve dans certaines observations de bolides, au tout début de leur entrée dans l’atmosphère, avant que la traînée ne se forme;
- pour T1, la première étrangeté, relative au déplacement en « saccades » n’est qu’apparent et est probablement créé par des variations de luminosité du bolide;
- la seconde étrangeté, plus importante, est celle liée à une trajectoire semblant être « en angle droit ». Nous avons pu montrer que cette notion « d’angle droit » devait être relativisée pour de multiples raisons :
• les indications géographiques données par le témoin concernant l’azimut initial et final auxquels le PAN se trouvait sont imprécises et laissent ouvertes des possibilités de déplacement du PAN selon un angle pouvant aller jusqu’à environ 150°, ce qui traduit plutôt une trajectoire incurvée;
• ce type de trajectoire incurvée, bien que rare, existe pour les bolides. Nous avons pu en trouver des exemples;
• le témoin indique avoir dû « rejeter sa tête en arrière » pour continuer à observer le PAN, ce qui peut simplement signifier qu’il ait eu besoin de lever la tête pour le suivre car il sortait de son champ de vision;
• un effet de perspective est très probablement présent. Le témoin observe le PAN « monter dans le ciel » et pense avoir affaire à un objet s’élevant verticalement en prenant de l’altitude. Lorsqu’il se rend compte qu’il doit lever la tête pour le suivre, il pense que le PAN a changé de trajectoire pour se déplacer parallèlement à la terre, d’où son impression d’une trajectoire globale « perpendiculaire ».
En 1980, il n’y avait aucune des facilités actuelles d’enregistrement de témoignages de passages de météoroïdes. L’absence d’enregistrement autre n’est pas déterminante.
Les enregistrements modernes montrent que les rentrées se produisent de manière plutôt aléatoires et peuvent survenir dans des délais brefs au-dessus de lieux proches. Le GEIPAN de l’époque n’avait pas cette expérience et a pu exclure l’hypothèse météoroïde en cherchant un seul et même phénomène pour les deux observations.
La consistance est moyenne, avec une description des PAN succincte. Bien que les témoins fournissent des données angulaires d’élévation initiale pour les deux PAN, des données supplémentaires auraient été profitables, surtout pour le PAN vu par T1 qui manque de précision en azimut et élévation finale.
On note une forte probabilité de contamination entre les témoignages T1 et T2 qui portent sur des observations de PAN distincts que les témoins, qui ont échangé avant déposition, ont naturellement eu tendance à rapprocher.
En conclusion le GEIPAN classe le cas :
CHESNAY (LE) (78) 05.04.1980 en B : observation probable de rentrée de météoroïde pour l’observation de T1.
PARIS (75) 05.04.1980 en A : observation très probable de rentrée de météoroïde pour l’observation de T2.