Le 28 août 2018 entre 21h03 et 21h10, un témoin observe l'orage naissant sur la ville depuis une route qui la domine. Son regard est attiré par le déplacement silencieux d'un point lumineux blanc. Puis, le point lumineux s'immobilise et le témoin constate la présence de lumières de couleurs clignotantes. Le témoin rentre chez lui pour chercher des jumelles et un compas pour relever l'azimut, mais à son retour il ne distinguera pas davantage la forme du PAN. Ce dernier repart dans l'exacte direction d'où il était venu et il disparaît à l'horizon. Un seul témoignage sera recueilli (voir le compte rendu d'enquête).
En conclusion, nous avons pu montrer dans l'analyse que le témoin avait probablement observé un drone de loisir, équipé d’une signalisation lumineuse, et utilisé dans des conditions peu propices, voire non autorisées (altitude).
Cette conclusion s’appuie sur les deux éléments principaux suivants :
- le comportement du PAN, avec une trajectoire rectiligne et un arrêt, est typique de celui des drones ;
- les couleurs des lumières observées, blanche, rouge et verte, se conforment à celles habituellement utilisées par les drones et en navigation aérienne.
Par ailleurs, le bruit n’a pas pu être entendu par le témoin, en raison de la distance séparant le témoin du drone, probablement importante, et du bruit modéré émis par le moteur de ce type d’engin.
Également en raison de la distance d’observation, mais aussi à cause de ses dimensions réduites, la forme du drone n’a pas pu être observée.
Nous pouvons noter que bien que le propriétaire de ce drone ait équipé son engin d’une signalisation lumineuse réglementaire et respecte l’interdiction de faire voler son drone de nuit, l’altitude atteinte ne se conforme pas à cette réglementation qui impose une altitude maximale autorisée de 150 m.
Nous pouvons aussi nous demander quel est l’intérêt de faire voler un drone dans des conditions météorologiques aussi défavorables, au risque de lui faire subir des dommages. Certains propriétaires de drones, outre de ne pas respecter la réglementation, prennent des risques parfois inconsidérés (possibilités de dommages matériels, voire corporels), inconscients du danger.
Le GEIPAN classe le cas en « B » : observation probable d’un drone de loisir.