CONCHES-EN-OUCHE (27) 23.02.2016
Summary
Observations par plusieurs témoins du passage à basse altitude d'un objet imposant : observation du passage d'un avion militaire C130.
Description
Dans la nuit du 23 au 24 février 2016 vers minuit plusieurs personnes en voiture sont intriguées par le passage à très basse altitude d'un objet imposant avec des lumières de couleurs différentes fixes ou clignotantes. Les témoins décrivent un objet circulaire ou triangulaire qui se déplace lentement dans le ciel à hauteur des cimes des arbres. Quatre témoins font des dépositions en gendarmerie.
Il apparait que les témoins T1 T2 et T3 du même véhicule et le témoin isolé ont observé, un avion C130, parfaitement identifié (trafic aérien) qui a décollé de la base 105 d’Evreux en direction du Sud-Ouest puis est passé au sud de Conches-en-Ouche à basse altitude avec un cap d’environ 210° (voir le compte rendu d'enquête joint).
On a ici une parfaite illustration de ce qu’un avion, en association avec d’autres facteurs, peut constituer comme effroi, émotion, et méprise, en particulier lorsque :
- cet avion est singulier (gros avion militaire), cause d’effroi du témoin de Conches-en-Ouche. L’avion était trop gros et volait trop doucement pour le témoin. En effet on sait déjà que des Airbus 380 et 320 passant au décollage ou à l’atterrissage ne donnent pas du tout la même impression de vitesse et d’altitude, alors que tout est identique.
- Il se produit une illusion de vol stationnaire (pour les témoins roulant sur la RD830) issue d’un « effet de pivot » lorsque le témoin et le phénomène sont tous deux en déplacement et que l’axe les rejoignant pivote autour d’un point ou d’une zone fixe que l’on prend alors pour le point stationnaire du phénomène. L’impression de pivot est favorisée ici par la présence d’un premier plan assez continu d’arbres brouillant le repérage.
- L’éclairage est très particulier, ici la pleine Lune qui n’est pas vue directement mais qui par réflexion sur l’avion ou diffusion dans les cimes des arbres créé des effets de disque, cône et halo de lumières qui peuvent effectivement contribuer à l’étrangeté.
L’analyse plus complète fait l’objet du document joint, notamment avec :
- la trajectoire Radar de l'avion C130.
- la reconstitution cartographique des observations avec la trajectoire de l’avion, la position des témoins, leur direction d’observation.
Le GEIPAN classe le cas en A : méprise avec un avion.
De manière plus générale, le cas illustre la richesse et la fragilité du témoignage humain face à un phénomène non reconnu, dans des conditions d’observation loin d’être idéales, et qui plus est, en situation d’émotion causée par l’étrangeté. Les témoins d’une même voiture estiment des distances très différentes (300 m à 10 km), ils voient l’avion sous une forme principalement circulaire ou ronde mais avec de fortes variantes alors que le témoin de Conches-en-Ouche voit un triangle. Les lumières rouges peuvent être fixes ou clignotantes selon les témoins. Le conducteur de la voiture est sûr d’avoir arrêté le véhicule quand les passagers assurent le contraire. On peut aussi s’interroger sur un possible effet d’influence entre témoins ou « d’amorçage d’étrangeté » quand un témoin détecte le phénomène et le montre aux autres en le qualifiant d’OVNI.
Il apparait que les témoins T1 T2 et T3 du même véhicule et le témoin isolé ont observé, un avion C130, parfaitement identifié (trafic aérien) qui a décollé de la base 105 d’Evreux en direction du Sud-Ouest puis est passé au sud de Conches-en-Ouche à basse altitude avec un cap d’environ 210° (voir le compte rendu d'enquête joint).
On a ici une parfaite illustration de ce qu’un avion, en association avec d’autres facteurs, peut constituer comme effroi, émotion, et méprise, en particulier lorsque :
- cet avion est singulier (gros avion militaire), cause d’effroi du témoin de Conches-en-Ouche. L’avion était trop gros et volait trop doucement pour le témoin. En effet on sait déjà que des Airbus 380 et 320 passant au décollage ou à l’atterrissage ne donnent pas du tout la même impression de vitesse et d’altitude, alors que tout est identique.
- Il se produit une illusion de vol stationnaire (pour les témoins roulant sur la RD830) issue d’un « effet de pivot » lorsque le témoin et le phénomène sont tous deux en déplacement et que l’axe les rejoignant pivote autour d’un point ou d’une zone fixe que l’on prend alors pour le point stationnaire du phénomène. L’impression de pivot est favorisée ici par la présence d’un premier plan assez continu d’arbres brouillant le repérage.
- L’éclairage est très particulier, ici la pleine Lune qui n’est pas vue directement mais qui par réflexion sur l’avion ou diffusion dans les cimes des arbres créé des effets de disque, cône et halo de lumières qui peuvent effectivement contribuer à l’étrangeté.
L’analyse plus complète fait l’objet du document joint, notamment avec :
- la trajectoire Radar de l'avion C130.
- la reconstitution cartographique des observations avec la trajectoire de l’avion, la position des témoins, leur direction d’observation.
Le GEIPAN classe le cas en A : méprise avec un avion.
De manière plus générale, le cas illustre la richesse et la fragilité du témoignage humain face à un phénomène non reconnu, dans des conditions d’observation loin d’être idéales, et qui plus est, en situation d’émotion causée par l’étrangeté. Les témoins d’une même voiture estiment des distances très différentes (300 m à 10 km), ils voient l’avion sous une forme principalement circulaire ou ronde mais avec de fortes variantes alors que le témoin de Conches-en-Ouche voit un triangle. Les lumières rouges peuvent être fixes ou clignotantes selon les témoins. Le conducteur de la voiture est sûr d’avoir arrêté le véhicule quand les passagers assurent le contraire. On peut aussi s’interroger sur un possible effet d’influence entre témoins ou « d’amorçage d’étrangeté » quand un témoin détecte le phénomène et le montre aux autres en le qualifiant d’OVNI.