AUXON (LES) (25) 19.06.2017
Summary
Observations de lumières étincelantes et furtives en déplacement dans le ciel nocturne : observation probable de satellite pour le premier PAN et témoignage inexploitable par manque d'information fiable pour le deuxième PAN.
Description
Le lundi 19 juin 2017 aux environs de 22h30-23h un témoin observe l'apparition, dans le ciel, d'une lumière étincelante en-dessous de Vénus. Son déplacement et sa disparition dans un halo l'intrigue. Après 1/2h à 3/4h, le témoin voit de nouveau le même phénomène presque à sa verticale. Une reconstitution photo sur le questionnaire est adressée. Un seul témoignage est recueilli.
Le témoin donne des éléments très précis pour retrouver la trajectoire du PAN.
Le point le plus précis est que cela se passe à droite et un peu plus bas que Vénus et dans la direction de visée donnée par la reconstitution photo. Cette reconstitution nous permet d'établir que le repère indiqué n'est pas Vénus mais Jupiter qui est aussi très brillant ce soir là. L’analyse des satellites visibles ce soir là (voir document d'enquête -reconstitution-joint) nous permet d'en identifier un dont la trajectoire finale descendante correspond à celle décrite par le témoin dans sa reconstitution :
- il passe à droite de Jupiter (10 à 15° à droite).
- vers 22h50, soit dans le créneau horaire (peu précis) donné par le témoin ( 22h30 23h).
Ce satellite (USA 234/FIA Radar 2) est visible mais à un niveau de luminosité bien inférieur à celui indiqué par le témoin. Cependant, des satellites peuvent produire, en plus de leur luminosité "normale", des "flares" c'est à dire des moments très lumineux et fugitifs (quelques secondes à une minute de durée) résultant d'un effet miroir entre le soleil et un observateur au sol, effet miroir effectivement fugitif car conditionné par l’orientation de la partie du satellite la plus plane et étendue. Iridium est un satellite bien connu pour cela et dont les flares sont prédictibles car l'orientation est connue.
Le satellite "en cause" ici (USA 234/FIA Radar 2, d'origine militaire US et non détaillé ; voir sur FIA-RADAR) est de ceux dont les flares ne sont pas ou peu prédictibles mais lui a heureusement fait l'objet de relevés d’observation de flares de magnitude très forte (plus brillant ou "semblable à Venus" comme note le présent Témoin) :
- flash de magnitude -0,5, observé le 02 mai 2012 en Ukraine (voir le détail de USA-234 (FIA RADAR2) bright flare seen.
- flash de magnitude -5 (!), observé le 30 avril 2012 par le même observateur (voir les images.
- son jumeau FIA-Radar 1 flashé à la magnitude -1 et 0, le 25 mai 2015 (voir le document double flare from FIA-RADAR 1.
Le témoin décrit la présence d'un halo gris lors de la disparition du PAN, halo qu'il est difficile d'expliquer autrement que par la conjonction de l'extinction du flare avec l'entrée du satellite derrière une légère brume non notable par le témoin le ciel étant dégagé. La correspondance entre la trajectoire du PAN et celle du satellite sujet à flare place cette explication satellite comme suffisamment probable pour être retenue malgré cette étrangeté résiduelle constituée par le halo.
Le témoin décrit un autre phénomène : "1/2h 3/4h après, presque à la verticale au-dessus de moi, j'ai vu à nouveau ce curieux phénomène se renouveler mais avec le halo en moins".
Nous avons bien un flare Iridium dans ce nouveau créneau horaire, mais il se produit à 34° de hauteur, hauteur non qualifiable de "verticale". Nous avons peu d'indication du témoin pour ce deuxième phénomène. Plusieurs objets satellitaires passent pas loin de la verticale mais il aurait fallu plus de précision sur cette "verticale" et aussi un sens de déplacement (qui doit exister puisque le témoin le décrit comme un même phénomène). Peut-être un de ces objets est susceptible de flare fugitifs. Nous n'avons pas assez d'information pour explorer sur ce deuxième PAN.
Il faut noter aussi qu'il est fréquent qu'un témoin dont la curiosité a été mise en éveil après un premier PAN note ultérieurement une ou plusieurs étrangetés en les associant à la première et que l'on identifie ensuite comme n'ayant rien à voir et qui n'auraient pas été remarquées sans la réelle étrangeté initiale.
En conséquence le GEIPAN conclut :
- observation probable de satellite pour le premier PAN : B.
- témoignage inexploitable par manque d'information fiable pour le deuxième PAN : C.
Le témoin donne des éléments très précis pour retrouver la trajectoire du PAN.
Le point le plus précis est que cela se passe à droite et un peu plus bas que Vénus et dans la direction de visée donnée par la reconstitution photo. Cette reconstitution nous permet d'établir que le repère indiqué n'est pas Vénus mais Jupiter qui est aussi très brillant ce soir là. L’analyse des satellites visibles ce soir là (voir document d'enquête -reconstitution-joint) nous permet d'en identifier un dont la trajectoire finale descendante correspond à celle décrite par le témoin dans sa reconstitution :
- il passe à droite de Jupiter (10 à 15° à droite).
- vers 22h50, soit dans le créneau horaire (peu précis) donné par le témoin ( 22h30 23h).
Ce satellite (USA 234/FIA Radar 2) est visible mais à un niveau de luminosité bien inférieur à celui indiqué par le témoin. Cependant, des satellites peuvent produire, en plus de leur luminosité "normale", des "flares" c'est à dire des moments très lumineux et fugitifs (quelques secondes à une minute de durée) résultant d'un effet miroir entre le soleil et un observateur au sol, effet miroir effectivement fugitif car conditionné par l’orientation de la partie du satellite la plus plane et étendue. Iridium est un satellite bien connu pour cela et dont les flares sont prédictibles car l'orientation est connue.
Le satellite "en cause" ici (USA 234/FIA Radar 2, d'origine militaire US et non détaillé ; voir sur FIA-RADAR) est de ceux dont les flares ne sont pas ou peu prédictibles mais lui a heureusement fait l'objet de relevés d’observation de flares de magnitude très forte (plus brillant ou "semblable à Venus" comme note le présent Témoin) :
- flash de magnitude -0,5, observé le 02 mai 2012 en Ukraine (voir le détail de USA-234 (FIA RADAR2) bright flare seen.
- flash de magnitude -5 (!), observé le 30 avril 2012 par le même observateur (voir les images.
- son jumeau FIA-Radar 1 flashé à la magnitude -1 et 0, le 25 mai 2015 (voir le document double flare from FIA-RADAR 1.
Le témoin décrit la présence d'un halo gris lors de la disparition du PAN, halo qu'il est difficile d'expliquer autrement que par la conjonction de l'extinction du flare avec l'entrée du satellite derrière une légère brume non notable par le témoin le ciel étant dégagé. La correspondance entre la trajectoire du PAN et celle du satellite sujet à flare place cette explication satellite comme suffisamment probable pour être retenue malgré cette étrangeté résiduelle constituée par le halo.
Le témoin décrit un autre phénomène : "1/2h 3/4h après, presque à la verticale au-dessus de moi, j'ai vu à nouveau ce curieux phénomène se renouveler mais avec le halo en moins".
Nous avons bien un flare Iridium dans ce nouveau créneau horaire, mais il se produit à 34° de hauteur, hauteur non qualifiable de "verticale". Nous avons peu d'indication du témoin pour ce deuxième phénomène. Plusieurs objets satellitaires passent pas loin de la verticale mais il aurait fallu plus de précision sur cette "verticale" et aussi un sens de déplacement (qui doit exister puisque le témoin le décrit comme un même phénomène). Peut-être un de ces objets est susceptible de flare fugitifs. Nous n'avons pas assez d'information pour explorer sur ce deuxième PAN.
Il faut noter aussi qu'il est fréquent qu'un témoin dont la curiosité a été mise en éveil après un premier PAN note ultérieurement une ou plusieurs étrangetés en les associant à la première et que l'on identifie ensuite comme n'ayant rien à voir et qui n'auraient pas été remarquées sans la réelle étrangeté initiale.
En conséquence le GEIPAN conclut :
- observation probable de satellite pour le premier PAN : B.
- témoignage inexploitable par manque d'information fiable pour le deuxième PAN : C.