NANCRAS (17) 16.09.1996

Résumé
Observations successives de phénomènes lumineux lors d'un trajet en voiture au petit matin : manque d'information.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé CORME ROYAL (17) 1996 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment (voir le compte rendu d'enquête).
Le 16 septembre 1996 aux alentours de 5 heures, un témoin en voiture se rend à son travail. Sur son parcours (point d'observation 0), il remarque soudain un point assez volumineux et d'une vive luminosité. Quelques kilometres plus loin (point d'observation 1), il remarque sur son coté gauche un engin ovoïde stationnaire avec trois hublots carrés dégageant une forte lumière orangée. Le témoin poursuit sa route et aux abords de Saintes (point d'observation 2), il observe dans le ciel deux formes identiques à sa deuxième observation. Un seul témoignage est recueilli.
La toute première partie de l’observation (point d’observation 0), que le témoin décrit ainsi : « j’ai d’abord remarqué un point assez volumineux dans le ciel, qui dégageait une vive luminosité, alors que je circulais en direction de Nancras. J’ai été intrigué par sa forte brillance et par sa grosseur tout à fait inhabituelle », le témoin a probablement observé la planète Vénus, se levant à l’est-nord-est, soit face à son sens de déplacement.
Les gendarmes évoquent dans le procès-verbal la présence d’un relais hertzien présentant trois lumières orange (le témoin décrit trois hublots), il existe aussi une autre antenne. Les deux sont visibles depuis le point d’observation 2, mais pas du point d’observation 1, alors que le témoin semble revoir les mêmes caractéristiques. Ce ne semble pas pouvoir être l’explication. Pour le point d’observation 1, il n’existe aucune hypothèse explicative.
La description du PAN faite par le témoin, son apparente immobilité ne permettent pas d’émettre une quelconque hypothèse explicative.
D’un autre côté, les données recueillies lors de l’audition du témoin ne sont pas suffisantes en qualité et fiabilité. Une reconstitution sur place, de nuit, aurait permis de faire des mesures d’angles (position et largeur angulaire) d’interroger plus longuement et précisément le témoin et d’instruire plus en avant les hypothèses et peut être d’en mettre en place d’autres. Plus de 20 ans après, il semble illusoire de relancer une telle enquête.
Au regard de la méthodologie de la classification actuelle A/B/C/D1/D2, (voir les explications sur la méthodologie de classification au GEIPAN), le présent cas serait d’une étrangeté de niveau D1, mais sa consistance est trop faible pour valider le caractère inexpliqué de l’observation.
En conséquence, le cas est classé en « C » comme manque d’informations fiables.