CHARENTON-LE-PONT (94) 10.10.2020

Résumé
Observation des évolutions dans le ciel nocturne d'un essaim de lumières orange : méprise probable avec des oiseaux.
Description
Le soir du samedi 10 octobre 2020, vers 20h20 – 20h25, le témoin à l'extérieur observe, avec son conjoint, un essaim de petites lumières orange qui virevoltent et tournoient, en cercle stationnaire, comme des oiseaux phosphorescents. Quelques individus isolés (2,3 peut être) arrivent vers l’essaim en provenance du Sud/Ouest et repartent. Le groupe bien lumineux a commencé à se diriger vers le Nord, Nord Est / Est en diminuant d’intensité et en disparaissant dans le peu de nuages qu’il y avait au loin. Aucune photo, vidéo ou croquis n’est associée au témoignage. Un seul témoignage est recueilli sur ce phénomène.
Deux hypothèses ont été retenues : lanternes thaïlandaises ou oiseaux.
L’observation est en effet compatible avec un déplacement de lanternes thaïlandaises :
- en aspect : petites lumières de couleur orange, blanche, phosphorescentes,
- en forme de mouvements : « virevoltent et tournoient »,
- en durée et mode de disparition : la durée d'observation (2 minutes) est compatible avec une durée de vol de lanternes et la disparition de ces dernières peut être causée par l’extinction des bruleurs pouvant être progressive. Pour un témoin, l'extinction peut correspondre à tort à l’entrée des PAN dans les nuages, alors que ces derniers se situent généralement plus haut que l'altitude maximale de vol des lanternes,
- observation un samedi soir.
Néanmoins, trois éléments ne vont pas dans le sens de cette hypothèse :
- pas de demande d’autorisation de lâchers de lanternes au niveau de la préfecture, - aucun autre signalement (ni vers le GEIPAN, ni sur internet) alors qu’un nombre aussi important de lanternes dans une zone densément peuplée aurait dû être observé par d’autres personnes,
- sens de déplacement vers le Nord, Nord Est / Est. Un élément important de la caractérisation d’un phénomène lanternes est le vent. En effet, les lanternes ne sont lancées que par vents faibles et elles suivent la direction et le sens du vent. Les données de trois stations météo (St Germain des Près, Jussieu et Montsouris) situées à 5 et 6 km à l’est du lieu d’observation rapportent des vents moyens de 6 à 11 km/h, ce qui correspond bien à des vents faibles (voir document météo). Les PANs se déplacent vers le Nord Est/Est, or les trois stations Météo situées à l’ouest du point d’observation font état de vent orientés respectivement vers l'Est, le Sud/Est et le Sud, ce qui peut sembler contradictoire (voir document Google Earth). Etant donné que les vents sont faibles, que l’on est en zone urbaine, le sens et la direction du vent peuvent varier significativement. On pourrait considérer que l’apparente incohérence entre les données météo et l’observation n’en est pas une, car il n’est pas pertinent de se référer au sens du vent compte tenu de la faiblesse de celui-ci et de l’emplacement en zone urbaine.
Concernant les oiseaux, l’observation est en effet compatible :
- en aspect : petites lumières de couleur orange, blanche, phosphorescentes,
- en trajectoire : « virevoltent et tournoient », et se déplacent ensemble vers le Nord Est/Est,
- deuxième observation du témoin faite à la même heure la semaine suivante, précisant que cette deuxième observation, très semblable était celle d’oiseaux (voir courrier du témoin),
- zone urbaine très peuplée, avec de nombreux éclairages publics qui peuvent expliquer l’aspect vu par le témoin,
- la disparition peut être due à des changements dans les éclairages publics, liés aux zones traversées,
- la Ligue de Protection des Oiseaux d’Ile-de-France qui a été contactée émet l’hypothèse qu’il s’agit d’un groupe d’étourneaux (voire de perruches à collier) qui aurait été chassé par des opérations d’effarouchement. Mais la mairie de Charenton a signalé qu’aucune opération d’effarouchement n’avait été menée.
On peut néanmoins émettre l’hypothèse qu’il s’agisse d’un regroupement d'oiseaux présents dans la région, en dehors de toute opération d'effarouchement, sachant que l'on est en proximité du bois de Vincennes.
Le GEIPAN classe cette observation en B comme une probable méprise avec des oiseaux.