[AERO EZY] ETREPAGNY (27) 04.01.2015

Résumé
Observation depuis un avion d'un phénomène lumineux au sol se déplaçant à la même vitesse que l'avion: observation très probable de reflets de la Lune sur les plans d'eau et zones inondées.
Description
Le 4 janvier 2015 à 19h45 un témoin, passager d'un vol régulier, observe un phénomène lumineux se déplaçant au sol à la même vitesse que l'avion. D'autres passagers, sollicités, observent le phénomène. Au moment de l'observation l'avion se situe peu avant la périphérie de Paris.
Le témoin a précisé au téléphone que le phénomène se situait vers la gauche de l'avion, selon un angle estimé entre 50° et 70° par rapport à la verticale de l'avion. Par rapport à l'avion, le phénomène était situé en avant ou en arrière, obligeant quelquefois le témoin à tourner la tête vers l'arrière.
On remarque que la Lune, pleine à 99,6% est située plein Est à 90,8° à une élévation de 23,26°: elle est dans le champ de vision du témoin. Il n'en fait cependant pas mention, probablement parce que son regard est focalisé vers le sol.
Comme le phénomène semble suivre l'avion, l'hypothèse d'un phénomène optique avec un astre est immédiatement privilégiée.
Le reflet (appelé spéculaire) de la Lune sur les lacs et zones inondées est très probablement l'origine du phénomène, faisant ressortir les zones humides ou inondées sur le noir du sol. Les filaments que décrit le témoin sont probablement des chemins inondés ou de petits canaux. Les relevés météo indiquent des pluies dans la moitié Nord de la France les 2 et 3 février.
On note que l'angle de 50° à 70° indiqué par le témoin est compatible pour cette hypothèse : ce devrait être idéalement le complémentaire de 23°, c'est-à-dire 67°.
La variablité avant/arrière du phénomène vient du changement de cap de l'avion : le phénomène apparaît toujours plein Est ; si l'avion vole cap plein Sud, le témoin le voit exactement sur la gauche de l'avion, si l'avion vole cap Sud-Est, le phénomène apparaît alors à l'avant gauche de l'avion.
Le GEIPAN n'a pas les informations nécessaires pour corréler exactement la route de l'avion avec la position apparente du phénomène.
Le GEIPAN classe ce cas "B" : observation très probable de reflets de la Lune sur les plans d'eau et zones inondées.