BENNECOURT (78) 08.03.1978

Résumé
Observation de lumières de couleurs variées provenant d'un objet immobile dans un champ de la forme d'un "gros bol renversé" gris bleu métallisé et très brillant : inexploitable car dépasse les seules compétences du GEIPAN.
Description
Le GEIPAN continue de publier l'ensemble de ses archives sur son site public : www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d'observation précédemment classé C par manque d'information et nommé BONNIERES SUR SEINE (78) 1978 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 08 mars 1978 à 6h45 une automobiliste aperçoit des lueurs de couleurs variées à travers bois provenant d'un champ. Arrivée au niveau du champ elle voit un objet gris-bleu métallisé très brillant de la forme d'un gros bol retourné. Immobile et silencieux, il émet des lumières clignotantes sur sa base. Prenant peur le témoin quitte les lieux au bout d'une minute mais revient à midi avec des collègues de travail : une empreinte circulaire au sol à cet endroit est constatée. Avertie par la rumeur publique le lendemain, la gendarmerie contacte le témoin et se rend sur place. Aucune trace particulière hormis celle d'un tracteur n'est constatée. Selon les dires du témoin, beaucoup de curieux auraient piétiné l'endroit.
Nota préalable concernant un cas où les témoignages et/ou traces portent sur un phénomène explicitement décrit ou perçu au sol :
- en absence de mise en évidence que le phénomène au sol ne peut être venu et/ou reparti que par les airs, la recherche d’explication dépasse les seules compétences du GEIPAN et une conclusion GEIPAN ne saurait être formulée que si la preuve ou quasi preuve est établie, sinon le GEIPAN se doit de conclure C : Inexploitable car dépasse ses seules compétences.
- dans le cas contraire, l’absence de témoignages ou traces de phases ou le phénomène est hors du sol peut conduire le GEIPAN à ne pas pouvoir conclure faute d’information fiable (classement C classique GEIPAN).
Nous sommes ici dans le premier cas de figure, puisque rien ne permet d’exclure que le phénomène soit arrivé ou reparti par le sol. L’examen des traces dans le champ ne prouve rien dans un sens comme dans l'autre.
En conséquence GEIPAN classe C : Inexploitable car dépasse les seules compétences du GEIPAN.
L’analyse que le GEIPAN peut mener dans les limites de ses compétences et expérience est la suivante :
- ce qui est décrit visuellement est d’étrangeté modérée.
- la description visuelle est compatible de la présence d’un véhicule avec feux dans un champ près de la route avant le lever du jour, l’observation de nuit et le caractère improbable d’un véhicule à ce moment-là ont pu favoriser une méprise.
- l'étrangeté vécue en temps réel par le témoin paraît limitée car il s’est certes arrêté (qu’une minute) mais il n'a pas attendu l'évolution du phénomène. Il est certes revenu sur les lieux, peut être aussi poussé par la réaction des collègues à son hypothèse de soucoupe.
Par contre, la présence d’un véhicule à ce moment-là est étonnante et constitue l’essentiel de l’étrangeté. Elle pourrait être liée à une activité illicite, bien sûr non vérifiable, comme le braconnage par exemple.
L’observation se caractérise avant tout par une faible consistance tant au niveau de l’information que de la de fiabilité :
- le témoignage principal comme ceux secondaires des collègues ne sont pas spontanés mais à la demande de la gendarmerie ;
- l’évolution ou disparition du phénomène n’est pas observée ;
- les traces rondes ou suspectes ne sont pas constatées par la gendarmerie ;
- l'étrangeté pour le témoin a pu croître par la perception de traces non usuelles, l'emballement collectif (collègues, journalistes) et impacter certains aspects de sa déposition faite ensuite ;
- le témoignage des collègues non spontané, concernant les traces à description minimale et quasi-identique, ouvre une possibilité (non vérifiable) de concertation ou influence préalable.