[AERO MIL] FAVERGES (74) 02.10.1954

Résumé
Observation lointaine par un pilote du déplacement d'un objet circulaire : manque d'information.
Description
Le 02 octobre 1954, un pilote expérimenté (environ 10 000 h de vol, spécialiste du vol dans les Alpes), aux commandes d’un Nord 1203 vole au cap 250°, à 220 km/h et à une altitude de 2000 m. A 16h20 il observe sur sa droite un « engin » se déplaçant au même cap à une altitude d’environ 4000 m, situé à une distance qu’il évalue à environ 10 km. Sa trajectoire suit une courbe ascendante. Sa forme est celle d’un disque incliné sur son axe de 30 à 40° dont l’arête arrière présente une lueur phosphorescente. Son diamètre est estimé à 3-4 m. Il disparaît à l’horizon au bout de 70 s. Le pilote fait un rapport succinct de son observation. Aucun autre témoignage n'est recueilli.
Le soleil (azimut 245°, site 18°) est dans l’axe du vol. L’avion parcourt ~4 300 m pendant la durée de l’observation. L’objet est vu à une élévation d’environ 11° dans un azimut voisin de 340° (pas de confusion astronomique repérée dans cette zone, voir carte du ciel). Il suit une trajectoire ascendante puis disparaît à l’horizon ce qui indique que le témoin omet de décrire la partie descendante.
Le témoin interprète ce qu’il voit comme un disque incliné de 30-40° « sur son axe » mais de quel axe s’agit-il ? On peut imaginer un disque dont l’avant est plus bas que l’arrière (ou inversement) ou bien dont le bord gauche est plus bas que le droit (ou inversement). Dans ce dernier cas, l’objet aurait la forme d’une ellipse. Le témoin a-t-il des raisons objectives de décrire un « disque incliné » ou s’agit-il d’une simple interprétation ? En outre la taille angulaire de l’objet est très petite puisqu’un objet de 3-4 m à 10 km de distance est vu sous un angle de 1’ à 1.4’ (0,15 à 0,2 mm à bout de bras), ce qui est la limite de résolution de l’œil (en forts contraste et luminance).
Le pilote qui vole au cap 250 est presque face au soleil (azimut 244°, élévation 18°) : on ne peut pas exclure un reflet du soleil sur un petit objet bien plus proche (ballon) ou même un reflet du soleil sur la verrière. Le GEIPAN classe ce cas en C par manque d'information et de recoupement.