PLESSIS-TREVISE (LE) (94) 20.06.2017

Résumé
Observation des évolutions de plusieurs points lumineux en plein jour : méprise probable avec des reflets du soleil sur des vols d’oiseaux.
Description
Le 20 juin 2017 en fin de matinée, le témoin, chez une amie, est intrigué par le bruit d’un hélicoptère : il va sur le balcon et le cherche dans le ciel. Le témoin voit alors en plein jour des points lumineux dont le nombre passe successivement de 1 à 3, puis à 6. Ils apparaissent et évoluent dans le ciel dégagé avec des changements rapides de direction et disparaissent soudainement. Plus tard, la même journée, le témoin observe de nouveau les évolutions similaires d’un point lumineux. Le lendemain, revenant chez son amie vers 12h10, il voit de nouveau dans la même zone, un point lumineux dans le ciel plus nuageux, mais ne s’attarde pas à le regarder. Un seul témoignage sera recueilli.
Plusieurs hypothèses sont envisagées : une méprise avec des lanternes volantes ou des ballons ou des oiseaux (voir le compte rendu d'enquête).
Les déplacements rapides et en courbe des PAN sont assez cohérents avec ces hypothèses explicatives.
L’observation de lanternes volantes est toutefois moins cohérente, puisque l’observation a eu lieu en pleine journée ce qui en retire le côté ludique. Cette hypothèse n’est pas retenue.
Celle de ballons pourrait être liée à la fête de la musique, mais il est à noter que la faiblesse du vent ne s’accorde pas vraiment avec celle des PAN et que les mouvements suivent des trajectoires variées.
Une méprise avec des oiseaux tournoyant dans le ciel, présente des éléments susceptibles d’expliquer l’observation.
La visibilité d’oiseaux tournoyant dans un ciel bleu, sans aucun repère permettant de fixer une distance pour le témoin, dépend de plusieurs facteurs :
- l’éclairage d’un élément constitutif de l’oiseau ayant un fort albédo (ailes blanches pour un oiseau tandis que le corps est plus sombre). Le soleil un 20 juin en fin de matinée est très haut dans le ciel ; l’éclairage des seules ailes n’est donc pas direct (observé d’en-dessous), mais bien indirect par l'effet de la diffusion atmosphérique, de la même manière que les ailes d’un avion ou sa carlingue peuvent parfois n’être que les seuls éléments visibles ;
- la distance d’observation importante empêchant le témoin de distinguer autre chose que ces éléments les plus réfléchissants ;
- les propres mouvements des oiseaux, qui tournoient en planant, ce qui permet de rendre visibles leurs ailes (plus grande surface réfléchissante) que lors du vol battu (mais la limite de visibilité des ailes entre les deux types de vols est difficile à fixer, tant elle dépend de nombreux paramètres inconnus) ;
L’étrangeté du cas apparaît faible en se basant sur l’hypothèse oiseau.
La consistance est moyenne dans la mesure où le témoin est unique et qu’aucune photo des PAN n’a été prise. Même si il y a un léger doute sur la date réelle de l’observation (le témoin mentionne la présence de nuages qu’il n’y avait pas ou très peu), ses descriptions sont assez précises. Il est cependant étonnant que le témoin soit unique, alors que l’observation a eu lieu au-dessus d’une région fortement urbanisée et en pleine journée.
En synthèse, les déplacements rapides et courbés des PAN peuvent éventuellement correspondre à des ballons ou des oiseaux. Cette hypothèse présente plus de cohérences avec les éléments fournis par le témoin.
Malheureusement, le témoignage est unique alors que l’observation a eu lieu en pleine journée au-dessus d’une zone fortement urbanisée. D’étrangeté faible et de consistance moyenne (témoin unique, pas de photo du PAN, doute sur la date de l’observation), ce cas s’avère être une possible méprise avec des reflets du soleil sur des oiseaux.
Le GEIPAN classe ce cas en B, méprise probable avec des reflets du soleil sur des vols d’oiseaux.