SAINT-HILAIRE-LEZ-CAMBRAI (59) 31.03.1975

Résumé
Observations du lent déplacement silencieux d'un objet lumineux émettant des lumières de couleurs : inexploitable car dépasse les seuls compétences du GEIPAN.
Description
Le 31 mars 1975 vers 3h30 du matin, un témoin (T1) est réveillé par les violents aboiements de son chien dans la chambre. Regardant par la fenêtre le témoin constate la présence dans la rue d'un engin lumineux à 80 mètres environ du domicile. L'objet est décrit comme un parallélépipède arrondi émettant des lumières de couleur (rouge, verte, bleue puis toutes blanches). L'engin se déplace lentement et sans aucun bruit dans la rue en direction d'Avesnes-les-Aubert (59). L'observation dure une demi heure environ durant laquelle l'épouse (T2) et la fille du témoin viendront également constater la présence de l'objet. La Gendarmerie sera prévenue en mai de l'observation et aucune trace et aucun autre témoignage dans le quartier ne seront recueillis.
On note en premier lieu que la description par les témoins dans le procès verbal est parfaitement compatible d'un phénomène au sol. En effet, T1 et T2 ne décrivent aucun détachement du sol. D'ailleurs T1 dit " Je suis sûr et certain qu'il ne s'agissait pas d'un véhicule automobile", ce qui confirme qu'il s’agissait bien pour lui d’un objet au sol.
Seule leur fille qui n'a pas déposé de témoignage et dont les dires sont rapportés par les gendarmes aurait vu l'objet à 80 cm du sol en précisant qu'il n'avait pas de pied. Or, il n'est pas possible d'attester qu'un objet que l'on ne reconnaît pas, est vu à 80 cm du sol, alors qu'une telle perception de faible hauteur est forcément associée à la perception de l'objet sur fond de sol, sauf si l'objet était vu en haut d'un crête et se détachant sur le ciel, ou sauf si l'éclairage fait une ombre portée au sol, ce qui n'est pas le cas ici ou non établi. Le fait de ne pas voir de pied d'un objet inconnu sur fond de sol ne lui donne pas un caractère hors sol.
La recherche de l’explication dépasse donc les seules compétences du GEIPAN puisque l’observation, une fois mise de côté la part inexploitable des dires isolés de la fille de T1 et T2, est compatible d’un phénomène totalement situé au sol.
En conclusion le GEIPAN conclut : inexploitable car dépasse les seuls compétences du GEIPAN.
Pour autant, il est permis au GEIPAN de qualifier la consistance du cas. Elle est médiocre :
- en termes d’information, il manque un élément clef, la description de la disparition. Personne ne la décrit. Le premier fourni dans le PV est inexploitable, il est exécuté "selon les indications de la famille",il n'est pas un témoignage direct (réalisé par les gendarmes ou par les enquêteurs privés de Lumières Dans La Nuit).
- en termes de fiabilité, il convient de s'interroger sur la réalité de l'étrangeté perçue, au moins concernant T2 qui est partie se recoucher alors que le PAN était parfaitement visible à 100 m de la fenêtre de la chambre.
Nous notons aussi, ce qui va dans le même sens, que les témoins ne sont pas venus spontanément rencontrer les gendarmes. Ces derniers on été alertés par les enquêteurs privés (LDLN) qui avaient donc rencontré les témoins avant.